Ce samedi, 28 septembre 2024, les employés du Fonds National du Développement de la Statistique ont tenu une rencontre pour exprimer leur mécontentement face à la dissolution imminente du FNDS décidée par le Gouvernement en juin dernier. Cette décision, perçue comme une injustice, les laisse dans l’incertitude totale quant à leur avenir.
Les employés du FNDS ont levé une voix unanime contre la dissolution de leur organisme annoncée le 20 juin 2024 par le Conseil des Ministres. Selon eux, après l’annonce du Gouvernement sur le projet de dissolution à l’issue de son Conseil Ordinaire du 20 juin, l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption (AILC) a dépêché une mission qui a pour objet de faire l’inventaire des biens et sécuriser le patrimoine du FNDS.
« Nous avons constaté avec beaucoup d’amertume que l’AILC a outrepassé l’objet de sa mission en se permettant de violer toutes les règles de procédure en scellant le siège du FNDS et arrachant tous ses biens meubles et immeubles. Et aussi, la mission conduite par Youssouf Tom et secondée par Souleymane Cherif a mis la main sur le compte bancaire du FNDS, un compte accréditée de plusieurs milliards de FCFA, et refuse catégoriquement sans aucun état d’âme de payer nos salaires et les frais du carburant », explique le comité.
Pour le personnel du FNDS, les arguments ne justifient en rien la fermeture immédiate de leur institution. Aussi, faut-il ajouter que leurs engins ont été détournés. « Les motifs de cette dissolution ne sont pas justifiés. Mais grande était notre surprise de voir que l’AILC s’est auto attribuée les engins de service du FNDS en changeant les plaques d’immatriculation initiales. À l’heure où on vous parle, le Contrôleur Général et Inspecteurs roulent avec nos moyens roulants détournés alors que le FNDS est toujours en service. Nous ne trouvons pas d’autres qualificatifs à cette conduite de l’AILC que de la qualifier de détournement », ajoute-t-il.
Pour finir, le personnel du FNDS compte organiser prochainement une conférence de presse avec des questions ouvertes pour situer toutes les responsabilités.
Marie-Claire Tari Koumninga