Les groupes politico-militaires en négociations au Qatar avec le gouvernement tchadien demandent tout simplement le report de la tenue du dialogue national inclusif, prevu le 10 mai prochain, à une date ultérieure. Ils trouvent que l’annonce du gouvernement, la semaine dernière, de tenir coûte que le dialogue à cette date, est inopportune.
Les groupes de Rome, Doha et le Qatar estiment que le pré-dialogue n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Elles estiment que dans ces conditions, la déclaration du gouvernement est une nouvelle preuve de sa « mauvaise foi ».
Le président du groupe de Rome, le colonel Adoum Yacoub estime sur les ondes de RFI que peut le gouvernement ne veut pas de leur présence à ses assises de N’Djaména. « Et dans ce cas, ils vont tenir leur dialogue et il ne sera pas inclusif. Cela confirme la mauvaise volonté qui transparait déjà dans le texte pour l’accord qu’ils nous ont proposé « , insiste-t-il.
Le porte-parole du groupe de Doha, Abakar Assileck Halata relève que ce n’est pas au gouvernement de transition, qui est une des parties aux négociations, d’imposer son calendrier au pré-dialogue. « Nous avons attendu 30 ans que le gouvernement patiente deux mois pour que ce problème soit traité dans les plus petits détails pour qu’on ne revienne plus sur le terrain de combat ou sur le terrain militaire », assure-t-il.
Le porte-parole du gouvernement de transition M. Abderamane Koullamallah se veut rassurant. « Aucune ligne de ce communiqué ne remet en cause les négociations de Doha. Au contraire, le gouvernement souhaite la réussite de Doha. Nous, nous avons des contraintes. On veut travailler dans le timing qu’on a mis en place. Maintenant, si le pré-dialogue de Doha va prendre du temps, on avisera », tempère le ministre de la Communication.