Une coalition de philanthropes a lancé ce mardi, 29 avril 2025 à Abou Dhabi, un fonds de plusieurs centaines de millions de dollars destiné à la santé maternelle et néonatale en Afrique subsaharienne, dans un contexte de réduction drastique de l’aide internationale.
Quelque 450 millions de dollars ont déjà été engagés par les fondations à l’origine de l’initiative comprenant notamment les fondations Gates et celle du président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane – soit 90% de son objectif de 500 millions de dollars d’ici fin 2030.
Le fonds, qui vise à prévenir plus de 300.000 décès et améliorer l’accès à des soins de qualité pour 34 millions de mères et de bébés d’ici 2030, prévoit 100 millions de dollars supplémentaires pour le « financement direct pour des initiatives » qui font avancer sa mission.
Dans un contexte de diminution drastique de l’aide internationale, le fonds appelé « Beginnings Fund » dit vouloir mettre « l’accent sur la durabilité et l’appropriation locale » en promettant de travailler principalement avec les gouvernements africains et les organisations nationales.
Au cours des cinq prochaines années, le fonds s’associera à un maximum de dix pays, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Lesotho, le Nigeria, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Zimbabwe. Les fonds rassemblés serviront à réaliser des investissements ciblés dans des produits, personnes et systèmes destinés à améliorer la survie maternelle et néonatale dans les hôpitaux, centres de santé, réseaux spécialisés, où se produisent la plupart des décès maternels et néonatals, « dont la majorité sont évitables ».
Les décès néonatals au cours du premier mois de vie sont le principal facteur de mortalité en Afrique subsaharienne, où se produisent également 70% des décès maternels, selon un communiqué de l’initiative « Beginnings fund ». Quelque 182.000 femmes et 1,2 million de nouveaux-nés meurent chaque année de causes évitables, en plus de 950.000 morts à la naissance, estime-t-elle également.