Le président ghanéen John Dramani Mahama multiplie les initiatives diplomatiques pour convaincre les trois pays sahéliens de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée en janvier dernier.
Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) célèbre cette année son 50e anniversaire, le président du Ghana, John Dramani Mahama, mène une médiation active pour ramener le Mali, le Burkina Faso et le Niger dans l’organisation régionale. Ces trois pays, dirigés par des militaires, avaient officialisé leur retrait en début d’année, dénonçant des positions jugées hostiles de l’organisation vis-à-vis de leurs transitions politiques.
Mardi 22 avril, à Accra, lors du lancement des festivités marquant les cinq décennies d’existence de la Cedeao, Mahama a annoncé la nomination d’un envoyé spécial chargé de conduire des « conversations de haut niveau » avec les autorités malienne, burkinabè et nigérienne. Il a exprimé sa volonté d’ouvrir un dialogue fondé sur l’écoute et la compréhension. « La récente décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao est une évolution regrettable. Nous ne devons pas répondre par l’isolement ou la récrimination, mais par la compréhension, le dialogue et la volonté d’écouter et de s’engager », a-t-il déclaré devant les participants.
Cette démarche fait suite à une tournée qu’il avait effectuée en mars dans les trois pays, ce qui illustre bien évidemment sa détermination à maintenir l’unité régionale malgré les tensions politiques. Toutefois, les signaux en provenance des capitales sahéliennes demeurent mitigés. Bien que la Cedeao ait invité les chefs des régimes militaires à participer à l’événement commémoratif organisé à Accra, ces derniers ont décliné l’invitation. Les organisateurs ont confirmé la présence de représentants des trois pays, sans toutefois en préciser l’identité ni le niveau de représentation.