Tchad : les avocats de Abdoulaye Miskine dénoncent des conditions de détention alarmantes de leur client

Le collectif des avocats de Abdoulaye Miskine a fait un point de presse ce samedi 1ᵉʳ février 2025 à la Maison des médias. L’objectif est de relayer les informations sur l’affaire de son client, qui seront communiquées à l’opinion nationale et internationale dans le cadre de la gestion de ce dossier.

Abdoulaye Miskine, de son vrai nom Martin Koumtanmadji, est le leader du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), un groupe armé signataire de l’accord de paix de Khartoum du 6 février 2019, intervenu entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes des mouvements armés. Lui et ses trois compagnons Adoum Rakhis, Ringo Djouma et Abdelaziz Gros ont été placés sous mandat de dépôt en date du 1er juin 2020 et conduits à la maison d’Arrêt d’Amssinéné de N’Djamena.

Le collectif explique que leurs clients se sont rendus d’eux-mêmes à Haraze-Manguégne dans le Salamat, à la demande du feu Maréchal Idriss Deby Itno, puis conduit à N’Djamena avec ses trois compagnons, où ils ont aussitôt été mis aux arrêts depuis le 25 octobre 2019 et gardés dans un lieu tenu secret puis conduits à la maison d’Arrêt d’Amssinéné de N’Djamena le 1er juin 2020.

Les avocats dénoncent les conditions de leurs détentions, et s’opposent à la demande du gouvernement centrafricain, ils ont été déférés au parquet d’Instance de N’Djamena, d’où une information judiciaire a été ouverte contre eux. « Nous dénonçons avec fermeté les conditions déplorables de nos clients et nous opposons à l’information judiciaire a été ouverte contre eux pour des infractions d’insurrection et création de mouvement insurrectionnel, participation à des mouvements insurrectionnels, association des malfaiteurs, enlèvement, séquestration, sévices graves, extorsion des biens, assassinat, viol et tortures », affirme le collectif.

Les avocats déplorent l’état de santé du Général Abdoulaye Miskine qui souffre de plusieurs maladies liées aux problèmes de rein, de l’hypertension, à la vue et bien d’autres. Ils expliquent que les lettres sont envoyées au président de la République, au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, au Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, au représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, mais aucune réponse.

Le collectif lance un appel à l’endroit du chef de l’Etat pour la mise en liberté de Abdoulaye Miskine et ses compagnons qui sera d’après lui, un signal fort pour les justiciables qui ne savent à quel saint se vouer. Le collectif des avocats est constitué des Me Mognan Kembetiade, Me Madjitebaye Ganguimbaye et Me Benjamin Mamgodjibaye.

Quitter la version mobile