Tchad : en quête de 1 219 milliards de Fcfa pour améliorer le secteur énergétique à l’horizon 2030

Ph DR

L’un des pays qui ont le plus bas accès à l’électricité au monde, estimé à 6,4% selon la Banque mondiale, le Tchad a lancé un appel à l’endroit des partenaires au développement susceptibles de contribuer à la mobilisation de ces fonds. 1 219 milliards de FCFA soit 1,950 milliard de dollars américains, c’est l’enveloppe qui va permettre l’amélioration de l’offre énergétique dans les cinq prochaines années.

C’est lors du sommet Mission Africa Energy Summit qui s’est tenu du 27 au 28 janvier, à Dar es Salam en Tanzanie, que le pays a dévoilé cette information dans le cadre du « Pacte national de l’énergie de la République du Tchad » qui a été présenté. En effet, durant ce sommet, les partenaires au développement ont associé leurs forces pour élargir l’accès à l’électricité en Afrique. Le gouvernement tchadien ambitionne, avec ce financement, d’augmenter la capacité de production d’électricité à 90% et à accélérer le rythme d’accès à la cuisson propre à 46%, à l’horizon 2030.

Le document fait également état de la répartition de cette enveloppe. En effet, le secteur public devrait contribuer à hauteur de 812,5 milliards de FCFA et le privé, quant à lui, nage dans une contribution de 406,5 milliards de FCFA. C’est ce qui explique cet appel du Tchad à l’endroit « des partenaires de développement, les philanthropes et le secteur privé afin de soutenir ses efforts de mobilisation des fonds nécessaires, afin de permettre à la République du Tchad d’engager une transformation énergétique ambitieuse et d’accélérer l’accès universel à une énergie abordable, fiable, inclusive, durable et propre », peut-on lire dans le document.

Le document du Pacte national de l’énergie du Tchad vise à identifier les mesures politiques spécifiques pour répondre aux contraintes du secteur énergétique de la nation tchadienne. Ses objectifs sont entre autres : développer les infrastructures énergétiques à des coûts compétitifs ; tirer parti des avantages de l’intégration régionale de l’énergie ; adopter les énergies renouvelables distribuées et les solutions de cuisson propres comme éléments essentiels du programme d’accès ; favoriser une plus grande participation du secteur privé pour débloquer des ressources supplémentaires et renforcer les services publics.

Du côté de la Banque mondiale, rappelons que les données placent le Tchad dans la catégorie « des plus bas au monde ». Le Tchad n’a jusqu’ici pas atteint le 7%. Son taux d’accès à l’électricité est de 6,4%. Ce très faible pourcentage est quasiment concentré dans la capitale. Soit au-delà de 35% dans la capitale et seulement 1% dans les autres provinces. Toutefois, dans son ambition de sortir sa population du noir, le gouvernement tchadien qui est maître d’ouvrage de la mise en œuvre de ce pacte a choisi cinq domaines. Ainsi, la production coûtera 329,5 milliards de Fcfa ; le transport (199,1 milliards ; la distribution 37,1 milliards ; le hors-réseau, 229 milliards ; la cuisson propre 410,1 milliards et enfin le renforcement de capacités qui, lui, va coûter 14 milliards.

Cette répartition sera concentrée autour de 5 piliers. D’abord réhabiliter et étendre les infrastructures de production, de transport et de distribution d’énergie à des coûts compétitifs ; tirer parti des avantages d’une intégration régionale accrue ; adopter les solutions ERD et de cuisson propre pour un accès final abordable comme éléments essentiels de l’agenda d’accès à l’énergie ; inciter la participation du secteur privé pour mobiliser des ressources supplémentaires et enfin garantir une société nationale d’électricité financièrement viable qui fournit des services fiables et abordables.

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