L’Observatoire tchadien des finances a fait la mise à jour de sa base des données, il y a quelques semaines. Il ressort que la dette de l’Etat tchadien due au géant anglo-suisse Glencore est passé de 925 millions de dollars à 625 millions de dollars fin décembre 2022.
La dette a baissé de 32,4 % dès le premier trimestre de l’année 2023. Selon les données de l’Observatoire tchadien des finances, cette dette est passée de 925 millions de dollars USD à 625 millions USD, soit une baisse de 32 %.
Les remboursements ont été possibles grâce aux recettes pétrolières qui ont grimpé l’année dernière. Pendant cette période où le prix a grimpé, l’Etat tchadien a encaissé 806,5 milliards de la vente du pétrole au trimestre 4 de l’année 2022, avec 149,9 %, comparée aux 325,296 milliards de FCFA enregistrés au 4ème trimestre de l’année 2021.
Pour le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics, Tahir Hamid Nguilin, le Tchad et le négociant ont signé un accord en 2021 pour la restructuration de la dette. « Selon les termes de l’accord, le Tchad a obtenu un allongement de la maturité du prêt jusqu’à douze ans et une révision à la baisse du taux d’intérêt de 7,5 % à 2 %. C’est une restructuration dont le pays avait besoin pour percevoir des financements du FMI », a informé l’argentier tchadien.
Il convient de souligner que lors de sa visite au Tchad, le 13 mars 2023, le Directeur Général Adjoint du FMI, Kenji Okamura a reconnu l’engagement de l’Etat tchadien, qui a parvenu à un traitement de la dette avec ses créanciers officiels et privés fin 2022. C’est ce qui a permis la facilitation des accords revues avec le FMI, au titre de la facilité élargie de crédit. Ce 2ème accord garantit la viabilité de la dette et la stabilité financière.
Pour rappel, la dette de Glencore sur l’État tchadien remonte à 2014, où le Tchad avait engagé des démarches auprès du groupe Chevron pour l’acquisition des parts qu’il détenait dans le principal consortium pétrolier. Pour financer la transaction, le Tchad s’est tourné vers le trader pour un accord de prépaiement d’un montant de 1,4 milliard USD. L’Etat tchadien s’était engagé à rembourser la dette en cargos de pétrole, mais avec la chute des cours pétroliers, il n’a pas pu honorer ses engagements. En plus de cela, le géant de négoce avait déjà consenti, après négociations, deux rééchelonnements de sa dette qui a asphyxié l’Etat tchadien, en 2015 et en 2018. Puisque, 85 % des revenus pétroliers étaient consacrés au remboursement de la dette de Glencore avant l’accord avec les créanciers.