Tchad : Fada, une ville vidée par l’exode des jeunes

Fada, le chef-lieu de la province de l’Ennedi-Ouest, ressemble à une ville quasi abandonnée. Les jeunes ont actuellement les yeux rivés sur d’autres contrées afin de garantir leur avenir.

En sillonnant les rues de Fada, on remarque une ville bien structurée avec un centre-ville aux allures des autres grandes villes du Tchad. Mais la ressemblance s’arrête seulement à ce détail. Fada est une ville vide. Un tour dans le marché de cette localité nous met devant cette évidence.

Nous avons questionné quelques personnes rencontrées çà et là pour mieux comprendre ce constat. Toutes les réponses convergent vers le fait que les jeunes de cette localité manquent d’emplois. Le chômage bat son plein dans cette ville. Aussi, les jeunes sont, de nos jours, très tentés par l’aventure, surtout vers la Libye.

Ils se laissent également séduire par un nouvel Eldorado : les zones aurifères qui sont de plus en plus nombreuses à l’extrême nord tchadien. « Tous les jeunes sont partis vers ces zones d’orpaillage », nous informe un habitant de Fada.

Le phénomène d’orpaillage artisanal qui est en plein essor depuis 2014 ne cesse de vider des villes entières et Fada n’y échappe pas. Il prive les palmeraies de cette ville et bien d’autres du septentrion tchadien de ses bras valides.

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