Virginia Gamba : « Aucun enfant ne devrait porter le fardeau d’un conflit armé »

Ph DR

Le rapport annuel du Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, portant sur les enfants et les conflits armés publié ce jeudi, 13 juin 2024, est « une sonnette d’alarme », a déclaré Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire Général pour les enfants et les conflits armés.

Au-delà des points chauds évoqués plus régulièrement tels que l’Ukraine, Gaza, la Cisjordanie et Israël, la Représentante spéciale a signalé trois situations qui sont particulièrement inquiétantes pour l’année à suivre. « D’abord et avant tout, le Soudan, en particulier le Darfour et le Tchad », a affirmé Mme Gamba, « parce que le conflit s’étend très rapidement ». Deuxièmement, la défenseure des enfants a dit être « très préoccupée » par la situation en République Démocratique du Congo, notamment lorsque la mission des Nations Unies quittera le pays à la fin du mois de décembre. « Que se passera-t-il ensuite pour les enfants ? Quand je perdrai mes yeux, mes mains sur le terrain ? Je ne sais pas… », a-t-elle déploré, craignant que le niveau de surveillance soit bien en dessous de celui qui a existé par le passé.  « Et je crois qu’il y a des violences sexuelles massives en cours en RDC et cela va continuer, voire augmenter ».

Mme Gamba a également évoqué la situation en Haïti. Selon elle, si les parties en présence en Haïti n’ont pas été répertoriées « pour des raisons techniques liées aux dates du rapport », elles ont été identifiées et certaines d’entre elles sont vraiment mauvaises. « Je suis très préoccupée parce que ces violences semblent être endémiques et particulièrement systémiques », a-t-elle fait valoir, citant « le viol, l’enlèvement et le recrutement d’enfants ».

« J’appelle la communauté internationale à s’engager à nouveau en faveur du consensus universel visant à protéger les enfants des conflits armés et j’appelle les États à s’acquitter de leur responsabilité première de protéger leurs populations et à respecter toutes les normes et règles applicables à la conduite des situations de conflit armé. Aucun enfant ne devrait porter le fardeau d’un conflit armé », a-t-elle déclaré.

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