Violences du 20 octobre : « Une enquête judiciaire est ouverte, des instructions fermes ont été données à la PJ »

Les auteurs et co-auteurs de crimes et actes de vandalisme lors de la manifestation du 20 octobre 2022 seront poursuivis par la justice tchadienne. L’annonce a été faite par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena, Moussa Wade Djibrine, le 23 octobre 2022. L’ouverture d’une enquête contre les personnes impliquées dans ces évènements a été relayée par nos confrères du journal Tchadinfos.

Le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine a cité les partis politiques Les Transformateurs, le Front populaire pour la fédération, Socialiste sans frontières, les Patriotes, le Rassemblement pour la justice et l’égalité des Tchadiens, les Démocrates pour le renouveau ainsi que la coalition Wakit Tamma comme principaux incitateurs et initiateurs de cette marche   .

Au cours de cette manifestation, le Procureur estime qu’il y a eu des attaques ciblées contre les institutions de la République, les autorités de l’Etat, occasionnant morts d’homme, des blessures graves, les domiciles, biens privés et publics étaient incendiés volontairement. Pour Moussa Wade Djibrine, au regard de la disposition du Code pénal tchadien, ces faits constituent une atteinte à l’ordre constitutionnel, aux institutions de l’Etat, des mouvements insurrectionnels, des assassinats, des destructions des biens, des blessures volontaires, des attroupements non autorisés, des troubles à l’ordre public, des violences et voies de faits.

« Une enquête judiciaire est ouverte, des instructions fermes ont été données à la police judiciaire à l’effet de procéder à tout acte nécessaire à la manifestation, d’interpeler et d’auditionner sur procès-verbal régulier quiconque aura participé aux faits commis de les déférer au parquet », informe le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine.

Il est à noter que le ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Allabo, à travers un arrêté, a instruit le secrétaire général de son département ministériel d’ouvrir une enquête judiciaire afin de faire la lumière sur ces évènements survenus dans les villes de Moundou, Doba, Koumra et N’Djamena.

Quitter la version mobile