Uranium : la France est-elle dépendante de la production u Niger ?

Dans son approvisionnement en uranium pour le fonctionnement de ses centrales nucléaires,  la France reçoit 20 % l’uranium de son allié,  le Niger. Mais elle craint une rupture des accords avec le pays, après le coup d’État de fin juillet.

Le géant français de l’uranium Orano, exploite l’uranium du Niger depuis 60 ans. Mais, récemment le Général Thiani et son équipe ont renversé le régime de Bazoum et la brèche brûle encore aujourd’hui entre le Niger et la France. Cette dernière refuse de reconnaître les nouvelles autorités et à juste titre d’ailleurs. En effet, le nouvel homme fort du pays fait craindre une baisse de l’approvisionnement en uranium sur le marché mondial. Surtout vers la France qui, à travers Orano, a signé un contrat avec le gouvernement de Bazoum afin de prolonger l’exploitation de la matière jusqu’en 2040. Le fonctionnement des centrales nucléaires ont amplement besoin de l’uranium, c’est une matière essentielle. Mais Orano a cessé toute production au Niger le 08 septembre 2023.

Il faut le rappeler, le Niger était le troisième fournisseur de la France en la matière. Mais l’Élysée a les moyens de sa consommation énergétique grâce à d’autres pays selon Alex Vines, directeur du programme Afrique de Chatham House. Pour lui « la France fait des affaires avec des pays comme le Kazakhstan,  l’Australie et la Namibie. Elle peut facilement diversifier son approvisionnement en uranium. En clair, la France ne dépend pas du Niger », a-t-il expliqué.

Selon le porte-parole de la Commission de l’Union Européenne, Adalbert Jahnz, l’UE dispose de stocks suffisants d’uranium naturel pour amortir les risques d’approvisionnement à court terme.

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