Alors que certaines facultés de l’Université de N’Djamena ont à peine finit le premier semestre de l’année académique 2022-2023, le rectorat de l’université de N’Djamena a lancé le recrutement pour la rentrée 2023-2024, annoncée le 02 octobre 2023.
Le 28 avril 2023, le ministre d’Etat, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Tom Erdimi, a signé une circulaire pour dénoncer l’élasticité des années académiques et rappeler aux responsables des institutions d’enseignement supérieur, l’impérieuse nécessité de prendre des mesures pour démarrer l’année académique 2023-2024 dès le 02 octobre 2023. C’est dans cette logique que le rectorat a lancé le recrutement des étudiants pour la rentrée 2023-2024, ce 10 août 2023.
Dans différents sites de l’université de N’Djamena, le retard est visible. Le travail dans certains départements restent réticents. Tout de même, il y’a des filières qui sont vraiment en train d’avancer. Rami Koudji Ganda, étudiante en 3e année de sociologie évoque une année à moitié consommée : « nous avons fini le premier semestre et les cours du semestre 2 sont épuisés. S’il n’y avait pas eu cette perturbation au sein de l’UNET section de N’Djamena, nous aurions déjà fini avec l’année 2022-2023 ».
Sur le site de Farcha, nous avons rencontré Mahamat Nour, pour lui le délai du ministère en charge de l’enseignement supérieur est déjà trop proche. « Nous, au département de Maths-informatique, nous avons un grand retard. Nous n’allons jamais pouvoir finir ce 31 août, même pas en octobre si je ne m’abuse. Nous n’avons rien fait des résultats du semestre I. Le semestre II nous tient encore en haleine. Comme ça ne suffisait pas, l’UNET section de N’Djamena vient retarder encore les choses », regrette Mahamat Nour, étudiant en 1ère année à Faculté de sciences exactes et appliquées de Farcha.
Aussi, les agitations dans les locaux départementaux des deux facultés du campus universitaire de Toukra, suite à la suspension de quelques étudiants, ne rend pas facile les choses et montrent bien que le délai est très proche. Pour un administrateur qui a recueilli l’anonymat, « même si on ne finit pas l’année 2022-2023 en août, nous aurons fini avant octobre. Et si cette année, on commence l’année 2023-2024 en novembre 2023, l’année 2024-2025 commencera dès octobre 2024, comme au Cameroun », dit-il.