Le Bénin, de plus en plus confronté à des attaques attribuées aux jihadistes, a de nouveau subi une attaque à l’encontre de ses forces armées, 28 militaires ayant été tués mercredi dans le nord. « Vingt-huit éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués », a déclaré jeudi, 9 janvier 2025, à l’AFP une source militaire haut placée qui a requis l’anonymat.
« L’attaque a eu lieu au niveau du triple point », le nom donné à la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Les attaques dans le nord du Bénin ont augmenté ces dernières années et sont attribuées par les autorités à des combattants jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et d’Al-Qaïda venus des pays voisins où ils sont actifs.
La région frontalière avec le Burkina Faso reste l’épicentre de ces attaques. « Nous poursuivons le ratissage. Pour le moment 40 assaillants ont été neutralisés », a ajouté la source militaire de l’AFP.
En décembre, trois soldats béninois ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque dans le nord-est du Bénin. En juin, sept soldats béninois avaient été tués dans une attaque dans le parc national de la Pendjari situé à la frontière du Burkina Faso.
Les autorités béninoises, qui communiquent peu sur ces attaques, faisaient état en avril 2023 d’une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021. Selon une source diplomatique de l’AFP, 121 militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024.
En janvier 2022, le Bénin a déployé près de 3.000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération « Mirador ». Les autorités béninoises ont également recruté 5.000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord.