Le Tchad accueille plusieurs centaines de réfugiés soudanais qui ont fui les affrontements entre l’Armée régulière et les Forces de Soutien Rapide (FSR). Ils sont en grande partie à Adré, la ville frontalière avec le Soudan. Mais les humanitaires sont confrontés à des défis pour relocaliser ces réfugiés dans les nouveaux camps.
Parmi les nouveaux camps mis sur pied par le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), on a le site de Dogui qui a une capacité d’accueil de 50.000 places. Il sera dédié aux réfugiés qui se trouvent à Adré et Ambelia. Cependant, le camp fait face à quelques obstacles.
À Dogui, la capacité de débit et la capacité de production de l’eau donne 16 m³ par heure. Mais « pour 2 000 personnes, nous avons besoin de 150 m³ », témoigne un humanitaire à Info Migrant. « L’objectif à la longue de ce projet est d’avoir 4 forages ».
Le HCR fait également face à des défis liés au manque de moyens. « Nous pouvons accueillir aujourd’hui seulement 2 000 familles, soit environ 10 000 personnes », précise Laura Lo Castro, la représentante résidente du HCR au Tchad à Info Migrant. Elle ajoute qu’ « il nous faut plus de ressources pour effectivement accélérer la construction du site. Malheureusement, on ne pourra accueillir qu’une partie des déplacés et les autres resteront à Adré, sous la pluie ».
Entre temps, le nombre de réfugiés ne cesse de grimper. Ils sont près de 1000 personnes à arriver tous les jours au Tchad, selon le HCR, et les moyens font défaut. Face à cela, le Gouvernement tchadien est en train de préparer une Conférence Internationale.