Le vendredi 16 mai 2025, le comité de crise des citoyens habitants Goudji Hamaral Goz, dans le 2e arrondissement, a fait un point de presse relatif au délai fixé par les autorités chez le président dudit comité. Ils demandent au président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno de faire respecter les normes, de « payer les indemnités et donner des parcelles en échange avant de faire partir une population expropriée ».
Sortis en masse, les habitants protestant contre le renvoie sans dommage et intérêt de près de 50.000 âmes au bénéfice de l’État tchadien, indiquent qu’ils comprennent la nécessité. Mais, le comité de crise explique que les procédures mises en place sont plutôt une manière peu orthodoxe forçant une population expropriée à quitter ses maisons sans contrepartie.
« Aujourd’hui, face à l’incertitude et à l’absence de solutions de relogement, ces occupants expriment leur désarroi et appellent à l’intervention directe du chef de l’État, Mahamat Idriss Deby Itno. En effet, la section 1 et 2 du quartier Goudji Hamralgoz, font l’objet d’occupation par nos soins. Les autorités locales […] ont tenu à viabiliser cette zone après des démarches menées à I’ASECNA pour s’enquérir cette zone qui dénombre aujourd’hui environ 50 000 âmes et 3.000 concessions battues en matériaux durables », déclare le SG du comité de crise, Oumar Abdel Moumine.
En 2011, rappelle le comité de crise, le Ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’Habitat de l’époque a signé l’arrêté n° 008/PR/PM/MATUH/2011, du 14/04/2011, portant création d’une commission de recencement et d’évaluation des propriétés battues et non battues au quartier Goudji Hamaralgoz, section 1 et 2 dans le 2ᵉ arrondissement. Et le rapport a été déposé en vue d’indemniser les populations dont les immeubles se retrouvent dans l’emprise de l’espace à exproprier. « Cependant, depuis octobre 2011, date du dépôt du rapport de recensement et d’évaluation, l’Etat est resté marbre pour revenir en 2025 parler de réserve alors même cet espace a plutôt fait l’objet de classement sans suite. Puisque les investissements évalués d’un montant total de 1.781.875.750 FCFA », explique-t-il.
Aussi, rappelle le SG du comité de crise, en 2012, le Marechal Défunt avait décidé, par le décret N°558/PR/PM/MATD/2012, du 17/04/2012 en son article 2, prévoir une indemnisation à tout le monde sans exception avant que ces sites ne reviennent au domaine public de l’Etat.
De ce qui précède, le comité interpelle le Marechal Mahamat Idriss Deby Itno, garant de l’ordre national, à s’investir personnellement afin de faire respecter les dispositifs des textes en vigueur. Depuis cette date, aucun texte n’a encore annulé ce décret. « Personne ne bougera avant l’indemnisation, sinon c’est sur nos têtes que nos maisons seront déguerpies. Nous resterons sur nos positions tant qu’il n’y a pas une préalable indemnisation », martèle le comité de crise.