Tchad : le 3ᵉ  pont sur le fleuve Chari, un projet qui n’a que trop duré

Ph DR

La construction du pont, reprise en 2020 après plusieurs arrêts, va s’achever en mai 2025. Les habitants de la capitale doivent patienter encore plus dans les embouteillages fréquemment visibles dans le trafic routier.

Piétons, cyclistes ou chauffeurs de voitures, tous les yeux sont rivés sur ce fameux 3ᵉ  pont sur le fleuve Chari. Un pont censé soulager les habitants de N’Djaména. C’est un projet qui est attendu par tous les habitants soucieux d’une circulation plus aisée. Mais les attentes sont très décevantes, parfois. Les langues s’agitent. « Quand est-ce qu’il va finir, ce pont ? Une construction qui ne s’achève jamais ! », entend-on sur le pont étroit. Une série de plaintes allant jusqu’à nier la volonté des gouvernements successifs.

Toujours est-il que les travaux de construction du troisième pont sur le fleuve Chari, à N’Djamena, sont loin d’être terminés. Ils ont été lancés en 2016 pour un délai initial de 18 petits mois. Hélas, la fameuse construction dure une demi décennie et donne raison aux plaintes de la population. En effet, les facteurs de retard sont bien connus et l’État y joue un rôle important. Ce chantier a été le théâtre d’un concert d’arrêts et de reprises de ses travaux. Comme pour les travaux des voiries urbaines dans la capitale, le chantier du pont a rencontré divers problèmes dont le plus important reste le financement.

Aussi, il faut noter que ce qui exaspère les tchadiens, c’est l’exécution absolument timide des chantiers. « À croire qu’ils aiment prendre au-delà du temps d’exécution des chantiers ! Ne serait-ce que dans la capitale, nous avons plusieurs chantiers qui dansent entre arrêts et reprises. Du travail bidon, surtout quand on exécute un chantier de 18 mois en 5 longues années », laisse entendre un habitant de Walia.

Dans cet élan, il faut noter que l’ouverture de ce pont permettra de décongestionner le premier pont à double voies et faciliter la circulation. Lors de sa visite, le Premier Ministre, Allah-Maye Halina, a promis des actions fortes du Gouvernement pour lever tous les goulots d’étranglement, selon ses mots, et permettre à l’entreprise de finaliser les travaux en mai 2025 comme convenu. Ainsi, marcher sur le 3ᵉ pont est une affaire susceptible de se produire dans le deuxième semestre de l’année 2025, soit une année et quelques mois, car des chantiers terminés peinent, dans ce pays, à être officiellement inaugurés.

Quitter la version mobile