Tchad : Commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes

Le Tchad a commémoré ce jeudi 4 août 2022 en différé, la 10ème édition de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains à l’instar des autres pays du monde entier. C’est sous le thème : « L’utilisation et appui de la technologie ».

Célébrée chaque 30 juillet, la Journée mondiale de la traite des personnes a été créée par les États membres de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2013 dans sa résolution A/RES/68/192. Une résolution qui indique qu’une telle Journée est indispensable pour « faire connaître la situation des victimes de la traite humaine, promouvoir et protéger leur droit ».

Le thème de cette année, « l’utilisation et appui de la technologie » met l’accent sur le rôle de la technologie comme outil pouvant à la fois faciliter et empêcher la traite des personnes. La traite des personnes constitue un crime majeur et une grave violation des droits de l’homme.
Selon Rotta DINGAMADJI Carlos, président du Comité Technique Multi-sectorielle de la lutte contre la traite des humains. Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable et la santé. « C’est l’occasion pour le système des Nations Unies, les pouvoirs publics et la société civile d’organiser les activités de sensibilisation et de mobiliser les resources nécessaires », a-t-il souligné.

M. Rotta estime que chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et des enfants tombent aux mains des trafiquants dans leur propre pays et à l’étranger. Il souligne que depuis les 5 derrières années, un constat a été fait, et que les trafiquants ainsi que les réseaux de traite des personnes exploitent au Tchad des victimes étrangères à des exploitations domestiques ou sexuelles. Ils exploitent également des victimes tchadiennes à l’étranger et ceux, à des fins d’exploitation économiques dans le travail forcé ou sexuelle, notamment les femmes et hommes

Par la même occasion, le chargé de la coopération judiciaire de l’Office des Nations Unies contre les Drogue et le Crime (ONUDC) de Dakar au Sénégal, M. Libère Ntamashimikiro a fait passer le message du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Antonio Guterres, qui estime que les trafiquants profitent de la fragilité des jeunes, par le moyen des technologies avancées pour opérer, suivre, contrôler et exploiter les victimes.

Nadège Hountinto

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