Soudanais : L’UE vent debout contre la répression des manifestations à Khartoum

Guerre au Soudan. Ph DR

L’Union européenne sort de son silence et condamne la répression des manifestations au Soudan le lundi dernier. Dans un communiqué diffusé ce mardi 18 janvier 2022, le haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell accuse les forces soudanaises d’utiliser une force excessive contre les manifestants.  Craignant l’escalade, l’UE estime que la réaction des autorités militaires montre qu’elles ne sont pas prêtes à négocier et trouver une solution pacifique à la crise.

La 14ème journée de rassemblement de ce lundi, depuis la prise de pouvoir des militaires le 25 octobre 2020, est l’une des plus sanglantes avec le décès de sept manifestants à Khartoum et de nombreux blessés. Plusieurs arrestations sont opérées dans le rang des manifestants. Les forces de sécurité ont lancé des grenades lacrymogènes directement sur les manifestants et tiré à balles réelles. Les organisateurs de la marche sollicitent des dons de sang pour secourir les blessés. Depuis, les Forces de la liberté et du changement, une des organisations civiles derrière la contestation, décrètent deux jours de désobéissance civile demandant aux Soudanais de rester chez eux. Pour elles, ce nouveau massacre montre le véritable visage du régime en place. Le même jour, les autorités militaires annoncent la création d’une « force spéciale antiterroriste » pour faire face « à des menaces potentielles ».

Dans le même temps, la secrétaire d’État américaine adjointe pour l’Afrique, Molly Phee, et le nouvel émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, David Satterfield, sont attendus pour ce jeudi 20 janvier 2022, à Khartoum, pour tenter de décrisper la situation déjà assez tendue.

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