Sommet de l’Union Africaine : la Zone de libre-échange continentale au cœur des débats

55 pays participent, du 18 au 19 février, au 36ᵉ sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba en Éthiopie. Parmi les sujets inscrits à l’agenda, figurent l’accélération de la Zone de libre-échange continentale et la succession du Sénégalais Macky Sall, par le président des Comores, Azali Assoumani, à la présidence tournante de l’organisation.

Le 36ème sommet de l’Union Africaine se tient à son siège, en présence d’une trentaine de chefs d’État et de quatre chefs de Gouvernement. « L’“accélération” de la Zone de libre-échange continentale africaine » est au centre des discussions de cette rencontre. Cela fait plusieurs années que les dirigeants africains évoquent sa mise en place et son application mais l’évolution de la mise en œuvre de l’accord piétine.

Mieux savoir de la zone de libre-échange continentale africaine

Il s’agit d’un traité entré en vigueur en janvier 2021, censé instaurer la plus vaste zone de libre-échange au monde. Sur les 55 pays africains, 54 (sauf l’Érythrée) ont déjà signé cet accord lancé officiellement en juillet 2019. Tous ne l’ont pas encore ratifié. La Zone établit un marché unique pour les produits de fabrication africaine, élimine 90 % des droits de douane et s’attaque aux barrières non-tarifaires. Selon l’ONU, cette zone de libre-échange doit réunir 1,3 milliard de personnes et devenir le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars. Les premières expéditions ont eu lieu le 4 janvier 2021, après un retard de six mois en raison de la pandémie de Covid-19.

À l’ouverture de ce sommet, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a signifié, comme à son habitude, qu’il y a un manque de volonté politique des dirigeants depuis 60 ans, dans la concrétisation de projets visant au développement. « Une désaffection de la population par rapport à l’UA en est l’une des causes mais on doit accélérer la mise en place de la Zlecaf », a t-il jugé.

Dans cette optique, les dirigeants africains se réunissent pour le sommet annuel de l’UA, avec pour objectif d’accélérer la mise en place de cette zone de libre-échange. Selon ses promoteurs, la Zlecaf, doit favoriser le commerce au sein du continent et attirer les investisseurs. Pour la Banque mondiale, l’accord permettrait de créer 18 millions d’emplois supplémentaires et “pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté” d’ici 2035.

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