La vente d’eau par gobelet aux marchés de Dembé, à Mil et Central de N’Djamena est une pratique quotidienne cruciale pour de nombreux citadins. Néanmoins, les conditions d’hygiène entourant cette activité, les défis persistants et les initiatives visant à garantir la salubrité autour de cette ressource vitale sont quelques fois à déplorer.
Dans le tumulte du marché de Dembé, où la vente d’eau par gobelet est une entreprise florissante, les conditions d’hygiène demeurent un sujet d’inquiétude. Les vendeurs, souvent installés près des étals animés, font face à des défis pour maintenir des conditions sanitaires appropriées. Les gobelets en plastique sont parfois entassés dans des récipients, exposant l’eau à des risques potentiels de contamination. Les vendeurs utilisent les mêmes gobelets pour servir tous les clients. Ils ne les lavent pas après avoir servi un client les réutilisent sans gène.
En plus de cela, les glacières ne sont pas lavées et ne sont pas aussi bien fermées. Les clients trouvent fréquemment des saletés telles que les plastiques, les grains de sable, les insectes et autres dans cette eau. C’est le cas de Patrice qui explique : « je suis venu acheter mes articles au marché de Dembé et j’avais soif, donc j’ai acheté l’eau de la glacière à 50 F CFA par gobelet. Quand je voulais boire, j’ai d’abord regardé et j’ai vu deux mouches mortes et des grains de sable dans l’eau. Aussitôt, j’ai montré au vendeur. Il m’a dit qu’il va enlever les saletés avec la passoire et que je peux boire. Mais j’ai refusé et je suis parti. Si les vendeurs ne respectent pas l’hygiène autour de l’eau, les clients tomberont malades », dit-il.
Il faut admettre que la vente d’eau par gobelet est une réalité quotidienne ancrée dans la vie des N’Djamenois, surtout les usagers des marchés. Cependant, les autorités locales doivent être conscientes des enjeux en mettant en place des services de régulations visant à garantir la sécurité sanitaire des consommateurs.
Marie-Claire Tari Koumninga (Stagiaire)