Société : les risques méconnus de la consommation de la bile animale

À N’Djamena, la consommation de la bile animale est devenue, ces derniers temps, une coutume pour de nombreuses personnes. Ceci est, malheureusement, un risque pour le bien-être de ces consommateurs, d’après l’expert en Nutrition et Diététique, Sylvain Tshisulu Musasa.

La bile est un liquide sécrété par le foie, composé de sels et de pigments biliaires, de cholestérols et de phospholipides. Elle est stockée dans la vésicule biliaire qui facilite la digestion et l’absorption des graisses dans l’organisme humain ou animal.

La bile animale, appelée en arabe locale « Mour », est une substance utilisée dans la consommation de la viande grillée dans les restaurants et bien d’autres alimentations. Elle est consommée de façon directe et indirecte, c’est-à-dire la sécher et en faire une poudre qui sera ensuite mélangée dans le piment. Pour certains consommateurs, elle est un remède contre les maladies à cause de son goût amer. « En consommant la bile, j’évite les maux de ventre et le paludisme », laisse entendre Ndjerabé en toute confiance.   Par contre, pour d’autres, c’est par curiosité et le suivisme qu’ils s’adonnent à cette routine.

La consommation de la bile animale pour des fins médicinales ou alimentaires, comme soulignent certaines personnes, présente des risques considérables pour la santé humaine. C’est pourquoi le spécialiste indique : « constituée des acides biliaires qui aident à neutraliser les bactéries dans l’intestin, elle contient des bactéries pathogènes qui peuvent exposer à des risques d’infections gastro-intestinales et présenter certaines allergies chez les consommateurs, notamment des éruptions cutanées, les démangeaisons, les difficultés respiratoires et le choc anaphylactique. Elle peut également entrainer un déséquilibre électronique, les hépatites et bien d’autres problèmes associés », clarifie Sylvain Tshisulu Musasa .

La consommation de la bile n’est pas une pratique courante ni recommandée dans l’alimentation humaine car « il n’existe aucune preuve scientifique solide soutenant les bienfaits liés à sa consommation », souligne Sylvain Tshisulu Musasa. Il déconseille toute consommation de la bile afin de préserver une vie saine.

Allahigam Lydie

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