Selon les estimations de l’OMS, environ 236 000 décès par noyade sont enregistrés chaque année dans le monde, soit près de 650 chaque jour et 26 chaque heure. Dans toutes les régions du monde, la noyade figure parmi les dix principales causes de décès des enfants et des jeunes âgés de 1 à 24 ans. La prévention de la noyade est donc un enjeu international majeur jusqu’ici peu pris en compte.
La Journée Mondiale de prévention de la noyade célébrée chaque 25 juillet est un événement mondial de sensibilisation visant à mettre en évidence les répercussions tragiques et profondes de la noyade sur les familles et les communautés et à proposer des solutions pour la prévenir.
La noyade est la troisième cause de décès par traumatisme non intentionnel dans le monde et représente 7 % de l’ensemble des décès par traumatisme. Selon l’OMS, ce sont les enfants, les personnes de sexe masculin et les personnes qui sont souvent en contact avec l’eau qui sont les plus exposés à la noyade. « Les disparus sont principalement des jeunes de moins de 20 ans », poursuit le rapport.
Au Tchad, le manque de moyens sécuritaires face aux noyades à répétition est notoire. Les fleuves sont pris d’assaut avec le début des fortes chaleurs.
Du haut du pont à double voies, une marée humaine s’observe au bord du fleuve Chari au mois de mars où la chaleur est accablante. Et ce, malgré l’interpellation des autorités communales. Alors que les cas de noyade sont de plus en plus fréquents, les jeunes s’y rendent sans crainte.
Par ailleurs, l’OMS a collaboré avec les Ministères de la Santé de certains pays à revenu faible ou intermédiaire afin de prévenir les noyades grâce à l’utilisation de barrières contrôlant l’accès à l’eau et à la mise en place de garderies pour les enfants d’âge préscolaire. Aussi, dans les pays à revenu faible, l’OMS a financé des recherches portant sur les questions prioritaires liées à la prévention des noyades.