Société : la dégradation de l’environnement contribue à l’émergence des tensions sociales et politiques

Le Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) a présenté une étude sur le nexus Climat-Sécurité-Environnement, le 16 novrmbre 2023. Une étude réalisée dans trois pays de l’Afrique centrale à savoir le Cameroun, la RCA et le Tchad. L’étude a été réalisée avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

L’étude a été réalisée avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Il en ressort que l’action climatique ne doit pas être une priorité secondaire en Afrique et particulièrement dans les trois pays. Elle est basée sur les cas de violences et de conflits entre les communautés que lesdits pays rencontrent. Il y ressort également un prisme des causes fondamentales et traite aussi celle liée au changement climatique.

Dans les interventions des différents acteurs ayant réalisé l’étude, le changement climatique apparaît comme un des principaux facteurs. En effet, il joue en défaveur de la nature et met ainsi les agriculteurs en conflit entre eux et en conflits avec les éleveurs. Dans le premier cas, explique un documentaire réalisé par le CEDPE et l’OIF dans la région du Logone Orientale, Chari Baguirmi et le Lac Tchad pour la cause, les conflits viennent du partage des parcelles de terres. Car, avec la rareté des pluies, les sécheresses prolongées, les tempêtes, les migrations forcées… les populations paysannes ont besoin de champs rentables. Ainsi, il accaparent des terres cultivables et cela crée des tensions. Dans le deuxième cas, les éleveurs en quête de pâturage iraient au-delà des limites de transhumance, ce qui ne va pas plaire aux agriculteurs et qui créera des tensions également. C’est le cas de bien des conflits dans ces pays. D’où le flux des réfugiés dans le Chari Baguirmi et le Logone Orientale et le Lac Tchad.

Aussi, au-delà des tensions, le changement climatique rend toute vie impossible dans certaines régions. Au lac Tchad par exemple, les conséquences du dessèchement dudit lac et la présence du groupe terroriste Boko Haram rendent la vie sociale infernale. Ainsi, pour ne pas tomber entre les mains de ces derniers, l’on ne peut ni faire des champs à quelques kilomètres des agglomérations ni aller loin sur le lac et pêcher à cause du groupe terroriste Boko Haram, indique le rapport d’étude.

C’est dans l’optique de trouver des solutions, à court et à long terme, afin d’aider les gouvernements à la prévention des conflits et leur résolution que le CEDPE et l’OIF ont initié cette journée de d’échange et de réflexion.

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