Massacre de Mandakao : l’UCCT exprime sa compassion aux familles endeuillées et exige la justice dans le respect de la loi

Le 17 mai 2025, le président national de l’Union des Cadres Chrétiens du Tchad, Douka-Bokiang-Moh Esaïe, a fait une communication dans les locaux de l’UCCT de Moundou pour exprimer sa compassion suite à l’affrontement intercommunautaire, éclaté en date du 14 mai à Mandakao, localité située dans le département de la Dodjé, causant des morts, des blessés graves, ainsi que des déplacements massifs de populations. 

Entouré de ces proches collaborateurs, Douka-Bokiang-Moh Esaïe, a déclaré que « le drame de Mandakao n’est pas un cas isolé, car ces dernièrs temps, le Tchad a été témoin de plusieurs violences similaires, notamment à Abéché, Sandana, Koumra, ou encore dans les zones du Guéra et Logone Oriental où les tensions intercommunautaires se sont soldées par des morts, des destructions et un climat de méfiance généralisée ».

Evoquant la question de l’unité nationale, le président national de l’UCCT, Douka-Bokiang-Moh Esaïe, a précisé que ces conflits récurrents empêchent le vivre-ensemble et fragilisent la cohésion sociale. C’est pourquoi l’Union des Cadres Chrétiens du Tchad, condamne fermement cet acte, quelle qu’en soit la source ou la motivation, et appelle au respect de la dignité humaine et des valeurs de paix, en se référant aux passages bibliques : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». (Matthieu 5-9) « Et ne tuez point la vie qu’Allah a rendue sacrée, sauf en droit », (Coran, Sourate Al-Isra, 17-33). « Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la paix entre vos frères. » (Coran, Sourate Al-Hujurat, 49-10)

Rappelant la responsabilité 1re de l’Etat qui est celle de protéger tous les citoyens, sans discrimination, l’UCCT invite les autorités administratives, judiciaires et coutumières à prendre toutes les dispositions nécessaires pour rétablir rapidement l’ordre et la sécurité, puis mener des enquêtes impartiales afin que justice soit rendue dans le respect de la loi. Elle lance, par la même occasion, un appel pressant aux leaders communautaires, religieux et politiques afin de promouvoir le dialogue, la cohésion sociale et la tolérance, seules conditions indispensables pour le vivre-ensemble.

Face à cette situation, le président national de l’Union des Cadres Chrétiens du Tchad, Douka-Bokiang-Moh Esaïe, dénonce avec gravité la passivité, voire parfois la complicité de certaines autorités locales ou nationales qui, au lieu de jouer un rôle d’apaisement et de médiation, attisent ou instrumentalisent les divisions pour mieux régner. « L’urgence d’un engagement plus fort de l’Etat et de la société civile dans la prévention des conflits à travers l’éducation à la paix, le développement équitable et la gestion inclusive des ressources », a-t-il conclu.

Miskine Awini, Correspondant à Moundou

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