Société : des branchements anarchiques des câbles d’électricité facteur de risque de perte de vie

À N’Djaména, dans les quartiers tels que Dembé, Abéna, Kamda et autres, les branchements électriques non règlementés sont souvent les causes d’incendies et d’électrocutions. Ces connexions informelles mettent en danger la vie des populations et compromettent l’insécurité énergétique.

« C’était en mois de janvier qu’un enfant âgé de 10 ans a été électrocuté par un branchement électrique souterrain. Ces fils installés anarchiquement étaient coupés et par ignorance, l’enfant a piétiné et cela a coûté la vie de ce dernier », a témoigné, Brigitte, une femme habitant le quartier Abéna dans le 7ᵉ arrondissement.

Plusieurs modes de branchements sont observés, soit par la voie souterraine, soit en traversant sur les toits pour arriver jusqu’à la destination voulue. Les tenanciers des compteurs obligent les demandeurs à payer des sommes allant de 2500 F CFA, voir plus chaque fin du mois, selon les témoignages recueillis sur le terrain.

Le partage anarchique d’électricité est souvent la cause de la destruction des appareils électriques et les baisses de tentions dans les ménages. « Il y a trop de baisse de tension du courant parce que le propriétaire du compteur électrique partage dans tous les ménages pour se faire d’argent. Avec un compteur, au moins 10 concessions sont partagées », regrette Pascale, une victime. « Quand la tension est faible, je n’arrive pas à travailler sur mon ordinateur, ni brancher la climatisation. Mon ordinateur a pris un coup à cause des branchements électriques souterrains », a-t-il poursuivi. Pour lui, la faute ne revient pas aux demandeurs, mais plutôt aux tenanciers de ces compteurs qui distribuent dans plusieurs ménages pour se faire d’argent.

Dans un constat fait dans un quartier du 7ᵉ arrondissement, ces branchements électriques souterrains ont mis la population dans l’obscurité et l’insécurité pendant plusieurs jours. Malgré tous les risques, la population continue à sous-estimer le danger. Il est impératif que des mesures strictes soient prises pour pallier cette situation.

Marie-Claire Tari Koumninga

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