Senafet 2024 : il faut des objectifs bien précis pour changer la donne

Ph DR

Dans le cadre de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (Senafet) qui s’étend du 1ᵉʳ au 7 mars 2024, plusieurs activités sont prévues, notamment des journées d’échanges, des ateliers et formations de renforcement des capacités et autres. Une semaine consacrée uniquement à admirer les efforts de la femme. Mais cette dernière a-t-elle réellement pris conscience de l’impact positif de cette semaine ?

Le thème de la Senafet choisi par les autorités nationales, « 5ᵉ  République : la participation des femmes dans les processus électoraux post-transition », est plus que significatif pour la femme tchadienne. C’est pourquoi les femmes, de prime abord, doivent en être amplement imprégnées et sensibilisées afin qu’elles se l’approprient et le mettent en œuvre. Aussi, ce thème rappelle également à la femme que sa détermination d’autonomisation et de vivre pleinement de tous ses droits est possible et que cette célébration doit porter des objectifs bien fixés pour atteindre des bons résultats. Ainsi, la Senafet, faut-il insister, ne doit pas se limiter à la bataille pour obtention des pagnes ou des cocktails dans les alimentations pour se faire voir. Ceci a été observé dans les éditions précédentes et demande un changement.

La Senafet et la date du 8 mars qui constituent le clou des manifestations doivent être précédées de débats approfondis, de causeries éducatives, socio-culturelles et autres, qui réuniront des femmes rurales, urbaines, cadres supérieures et subalternes. Aussi, les discriminations tant décriées aux différentes éditions passées doivent prendre fin.

Il faut noter qu’aucun droit ne se donne, mais s’obtient grâce à une lutte cordonnée et lucide pour le développement. Le temps des tergiversations et des mesquineries est révolu. L’occasion de faire preuve d’union et de synergie est arrivée et l’on doit démontrer les capacités pour être à la hauteur. La Senafet est une occasion idéale pour ce genre de choses.

En rappel, c’est en 1990 que le défunt Président, Idriss Déby Itno, a institué cette semaine pour matérialiser l’engagement des pouvoirs publics en faveur de la femme et la reconnaitre comme actrice du développement. Depuis lors, la Senafet se veut une tribune permettant à la femme tchadienne de valoriser son potentiel et d’aller à la conquête de sa liberté et de progresser vers l’égalité des genres.

Quitter la version mobile