Ouaddaï : Le ministre Souleyman Abakar recadre les chefs traditionnels

« Le sang des innocents a beaucoup coulé. Cela doit prendre fin. Chacun doit prendre ses responsabilités ». Le ministre de la Sécurité publique Souleyman Abakar Adam s’est montré intransigeant face aux communautés arabes et ouaddaïennes, réunies ce mercredi 2 février 2022, à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, pour sceller leur réconciliation. Désormais, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur, martèle-t-il. « Nous vous garantissons que la sécurité sera assurée dans votre province. La violence n’a jamais été une solution mais plutôt un problème dans le problème », indique-t-il. Le premier flic du Tchad estime qu’en procédant à la signature d’un engagement de non-agression et d’un protocole d’accord entre les deux communautés, l’Etat compte mettre définitivement un terme à ses événements sanglants répétitifs, qui endeuillent les familles des paisibles citoyens. « La paix acquise ne saurait être remise en cause. A cet effet, nous voudrions vous mettre en garde que l’Etat est le protecteur de tous les citoyens », insiste-t-il. Le ministre Souleyman Abakar Adam rassure que l’Etat prendra les décisions idoines dans le bon sens. « Travaillez avec l’esprit, la sagesse et la volonté. Ne choisissez pas l’ignorance. Votre province ne mérite pas cela. Vous avez aussi trois choix : l’autorité de l’Etat et vivre en paix dans vos familles, accepter le vivre-ensemble et la cohabitation pacifique, désobéir les lois et les textes de la République et aller dans les prisons de Koro Toro après la signature des engagements avec l’Etat », prévient-il. Le ministre de la Sécurité publique invite par ailleurs les chefs de canton à cesser de faire du mal à leurs administrés. « Laissez la justice faire son travail », exhorte-t-il.