Médias : la presse tchadienne a accompagné Orédjé Narcisse à sa dernière demeure

Ce jour 28 octobre 2022 est sombre pour les hommes des médias. Ces derniers ont accompagné à sa dernière demeure, feu Orédjé Narcisse, fauché par balle le 20 octobre dernier, lors des manifestations réprimées par les forces de défense et de sécurité.

Sur les visages, tristesse et incompréhension qu’un jeune journaliste aussi pétri de talent puisse être arraché si tôt à la vie. Le courage de supporter la douleur est loin des esprits. Au sein de sa famille biologique tout comme sa famille professionnelle, les pleurs n’ont pas cessé de la morgue à Kournari où il repose désormais.

Les témoignages révèlent bien la grandeur de l’homme dans la famille et le milieu professionnel. Orédjé Narcisse est décrit par tous comme calme, travailleur voire perfectionniste. Les parents du défunt se sont remis à Dieu. Mais, du côté des professionnels des médias et de ses anciens promotionnels d’école, l’Etat doit rendre justice. L’émotion était au comble quand sa bailleresse a pris la parole pour témoigner d’un jeune serviable qu’elle a considéré comme son fils aîné. Pour Narcisse, une page se ferme, mais une autre s’ouvre, selon ses confrères qui ont promis continuer la lutte pour informer. Selon le représentant de l’Union des journalistes tchadiens, les journalistes sont toujours pris pour cible quand il y a des mouvements dans la ville.

Avec deux licences professionnelles dont une en Production et réalisation audiovisuelle et l’autre en Journalisme multimédia), feu Orédjé Narcisse a travaillé et collaboré avec beaucoup de médias tchadiens. Avant sa mort, il était technicien et producteur à la Fm CEFOD. Depuis novembre, il est chargé de production à Saï production. Le défunt est aussi passé entre avril à septembre 2020 par la rédaction de Tchadinfos.

Orédjé Narcisse laisse derrière lui une veuve et un garçon d’un an et cinq mois.

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