La grande salle du Centre Almouna a servi de théâtre, le 26 juillet 2024, à la présentation et dédicace du livre intitulé « Alkhadar ou le destin d’un soldat » de Ahmat Adoum Moussa. Le journaliste écrivain qui est à son deuxième œuvre littéraire a présenté ce roman qui se veut un cri contre l’injustice sociale et administrative.
Les arènes de la littérature tchadienne n’ont pas encore dit stop. Elles réclament écriture, engagement et esthétique. Et le tchadien Ahmat Adoum Moussa semble avoir entendu et compris cela. De sa plume, il produit son deuxième écrit littéraire et pointe du doigt les maux qui frustrent tout tchadien épris de justice. Alkhadar, le personnage principal, incarne les victimes de l’injustice, du clientélisme, du népotisme, de la corruption et de tous les désastres sociaux.
Paru aux éditions du Printemps, au Benin, Alkhadar ou le destin d’un soldat est un roman de 74 pages qui s’érigent sur cinq chapitres. Dès l’introduction, l’engagement de l’auteur se fait sentir. Il s’agit d’une volonté entretenue pour dire non à cette manière de procéder avec volonté au durcissement de la vie des citoyens. Il met en avant un soldat qui, malgré son engagement envers sa patrie, n’évolue guère. C’est ce qu’a affirmé le présentateur, Dr Ali Abdramane Haggar. « L’auteur, Ahmat Adoum Moussa, aurait certainement lu La Condition Humaine d’André Malraux qui l’aurait inspiré. Alkhadar est un soldat qui n’a jamais été gradé pendant dix ans de service, part en rébellion et revient, il est promu général dans l’armée », a indiqué Dr Ali Abdraman Haggar.
Pour le préfacier, écrivain et éditeur, Alladoum Didjenban, si d’aucuns utilisent la littérature pour magnifier la nature, rendre hommage et chanter la gloire de certains hommes, d’autres l’utilisent pour exprimer, d’une manière ou d’une autre, leur ras-le-bol et mécontentement. « L’injustice n’a pas d’ethnie, d’âge, de communauté ni de religion. L’auteur, dans ce livre, nous expose l’injustice cruelle dans toutes ses dimensions et à laquelle certaines personnes font face dans une société qui se veut démocratique, juste et de droit », déclare-t-il.
Quant au critique littéraire, Sosthène Mbernodji, le jeune auteur a su mettre un mot sur un autre, marier l’esthétique à l’engagement et a pu s’exprimer sur des cas d’injustice extrême. Il appelle les jeunes à beaucoup lire et produire des œuvres littéraires de haute gamme.
Le jeune auteur et journaliste, Ahmat Adoum Moussa, n’a pas manqué, à cette dédicace, de rappeler, comme dans son œuvre Alkhadar ou le destin d’un soldat, l’importance et l’obligation pour la jeunesse de dénoncer les maux, les tares, les injustices qui minent la société, car la jeunesse, au Tchad, est la couche sociale la plus vaste.