Les erreurs médicales : l’une des dix premières causes de mortalité et d’invalidité au monde

Le monde célèbre le 17 septembre 2024, la Journée Internationale de la sécurité du patient. Cette journée vise à sensibiliser l’opinion publique sur l’importance cruciale de la sécurité des patients dans le domaine de la santé et à mettre en lumière les efforts déployés pour garantir des soins de santé sûrs et de qualité.

Au Tchad, le problème de la sécurité des patients est directement lié à la fragilité de la couverture sanitaire. Le pays dispose de six Médecins pour cent mille habitants et la moitié des structures de santé ne sont pas totalement fonctionnelles, selon l’OMS. La vétusté des établissements et l’accès à l’eau parfois difficile sont aussi des problèmes importants.

À l’hôpital de Gounou-Gaya, dans le département de la Kabbia, Badjivia Béatrice, venue rendre visite à sa tante, déplore le manque de médicaments. « C’est un peu compliqué. On ne fait rien, les malades meurent comme ça parce qu’il n’y a pas assez de produits. Il y a des hôpitaux où l’on dit qu’il y a la gratuité, mais on ne voit pas la gratuité. Parfois, les produits ne sont même pas ici à Gounou-Gaya. Il faut les commander. Si ça tarde, le malade meurt. Ça met en colère », déplore-t-elle.

Selon les personnels soignants, c’est le manque d’équipements qui est à déplorer. «  Nous n’avons pas de scanner, nous n’avons pas d’IRM et cela fait que quand un patient a besoin de ces équipements, nous sommes obligés de voir la possibilité de le faire évacuer vers N’Djamena avec un coût assez énorme. Donc, nous avons franchement besoin de ces équipements pour que l’hôpital puisse être vraiment utile à toute la population », explique Wangnamou Jean Vangmatna, infirmier à l’hôpital de Gounou-Gaya.

La population, pour sa part, trouve que l’accès aux soins reste un défi très délicat que l’État n’arrive pas à résoudre. C’est le cas de Manda Sabine, une mère venue faire consulter son bébé de 08 mois. Il lui a été difficile de réunir la somme nécessaire pour la consultation, examens et autres. « Oui, c’est cher. Je suis cultivatrice, ce n’est pas facile de trouver les 1 000 FCFA pour la consultation. Il faut aussi payer les médicaments. C’est cher, alors quand on est malade, on ne vient pas automatiquement à l’hôpital », dit-elle.

Rappelons que le problème de la population tchadienne ne repose pas que sur la sécurité des patients, mais plutôt sur la couverture sanitaire en général.

Quitter la version mobile