L’éducation des filles : le combat quotidien de l’ONG La Voix de la Femme

La coordinatrice de l’ONG La Voix de la Femme, Amina Tidjani Yaya a lancé officiellement le samedi 19 octobre 2024  à Moussoro, la  6e édition de la Campagne de Sensibilisation  sur la scolarisation des filles dénommée « Ma fille va à l’école ». C’est au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la Province du Bar El Gazal , Faïtchou Etienne, en présence du Ministre de la Culture, Abakar Rozzi Teguil, Parrain de l’initiative et de plusieurs autres personnalités de la Province.

Le concept « Ma fille va à l’école » est un programme initié par l’ONG La Voix de la Femme en vue de promouvoir la scolarisation des filles. L’éducation des filles occupe une place de choix dans ce programme pluriannuel d’appui à l’éducation. Le principal objectif est l’accès et le maintien des filles à l’école afin d’accroître les taux d’achèvement des cycles primaire, moyen et secondaire.

Le choix de la campagne portée cette année sur la province du Barh El Gazel n’est pas fortuit. Pour la coordinatrice de La Voix de la Femme, Amina Tidjani Yaya, d’après les données de l’Annuaire statistique scolaire 2019-2020 du Ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion Civique, beaucoup de provinces de la bande sahélienne ont des taux de scolarité des filles les plus faibles, dont la province du Barh El Gazel. Pour Amina Tidjani Yaya, cette campagne est la pierre angulaire du progrès social et économique. « À travers cette campagne sur la scolarisation des filles, nous voudrions bien nous battre chaque jour pour que chaque petite fille et chaque adolescente puissent aller et rester à l’école, puis au collège et au lycée », dit-elle.

Occasion pour l’ONG La Voix de la Femme de faire des plaidoyers auprès des autorités administratives, chefs coutumiers et leaders d’opinion sur la problématique de l’éducation des filles. « Cette édition permettra à chacun de se pencher sur les obstacles qui entravent l’éducation des filles et de mettre un accent particulier sur les politiques et stratégies éducatives qui ont fait leurs preuves en la matière ailleurs », indique-t-elle.  Elle a également exhorté le gouvernement à faire de la scolarisation des filles une priorité et de se pencher sur l’amélioration de la qualité de l’éducation, l’amélioration de gestion et de la gouvernance du secteur éducatif.

Pour le ministre de la Culture, Abakar Rozzi Teguil, parrain de l’initiative « ma fille va à l’école », l’éducation des filles fait partie des priorités du programme politique du chef de l’État dans la cinquième République. Selon lui, la pauvreté, les traditions culturelles, le travail forcé, le mariage et les grossesses précoces en sont les causes. Cette discrimination à l’éducation a des conséquences sur l’émancipation des filles, mais aussi surtout pour le développement économique des pays.

En officiant la cérémonie, le gouverneur de la province du Barh El Gazel, Faïtchou Etienne, a rappelé sa disponibilité de mener sans relâche cette lutte dans sa circonscription.

Cette campagne sera ponctuée d’intenses activités de sensibilisation et de conscientisation à travers des grands meetings, des rencontres avec les leaders religieux, des tables rondes et des émissions radiotélévisées pour minimiser la déscolarisation des filles. La cérémonie de lancement a été couplée à la remise des kits scolaires aux élèves.

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