Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah tué dans un raid israélien

A handout picture obtained by AFP from the office of Iran's Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei on September 28, 2019, shows Hassan Nasrallah, the Lebanese Shiite Hezbollah movement leader, during what the office said was an "exclusive discussion" with members of the Iranian leader's office at an unknown date and location. (Photo by KHAMENEI.IR / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HO / KHAMENEI.IR " - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth, a annoncé samedi, 28 septembre 2024, le mouvement pro-iranien, un coup très dur qui pousse le Liban et le Moyen-Orient vers l’inconnu.

La mort de Hassan Nasrallah, considéré comme l’homme le plus puissant du Liban, risque d’ébranler son parti, de déstabiliser le pays et constitue une victoire majeure d’Israël face à l’Iran et ses alliés dans la région. « Sayyed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (…) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans », a annoncé un communiqué du Hezbollah, plus proche allié de l’Iran, ennemi juré d’Israël.

Le chef du Hezbollah a été tué dans un raid dévastateur israélien vendredi en fin d’après-midi sur la banlieue sud de Beyrouth, où l’armée israélienne a dit avoir ciblé le QG du mouvement islamiste. « Hassan Nasrallah est mort », a déclaré plus tôt un porte-parole de l’armée israélienne, Nadav Shoshani, sur X.

À la tête du Hezbollah depuis 1992, Hassan Nasrallah, 64 ans, était un homme de religion qui faisait l’objet d’un véritable culte de la personnalité parmi la communauté chiite au Liban. Depuis des années, il vivait dans la clandestinité et était apparu rarement en public. « Le message est simple : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a averti le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi.

Selon un communiqué militaire israélien, Ali Karaké, présenté comme le commandant du front sud du Hezbollah, ainsi que d’autres commandants du mouvement, ont été tués au côté de Hassan Nasrallah dans l’opération baptisée « Ordre nouveau ». L’armée a ensuite affirmé que la « plupart » des hauts dirigeants du Hezbollah avaient été « éliminés » lors des opérations israéliennes des derniers mois.

Israël a infiltré le Hezbollah

L’attaque contre Nasrallah « était très sophistiquée. Cela démontre non seulement des capacités technologiques énormes, mais aussi à quel point Israël a infiltré le Hezbollah », estime James Dorsey, chercheur à l’Institut du Moyen-Orient de l’Université nationale de Singapour.

« Il y a encore du chemin à faire », a déclaré le porte-parole de l’armée, Nadav Shoshani, estimant à « des dizaines de milliers de roquettes » l’arsenal du mouvement et disant que le Hezbollah a toujours « la capacité d’en tirer plusieurs simultanément » sur Israël.

Financé et armé par l’Iran, le Hezbollah a été créé en 1982 à l’initiative des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran. Sans mentionner le nom de Hassan Nasrallah, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a déclaré : « le massacre de personnes sans défense au Liban » « a prouvé la politique à courte vue et stupide des dirigeants du régime usurpateur ».

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