Le consortium qui regroupe l’Union des Journalistes Tchadiens, la Maison des Médias du Tchad et le Ministère de la Communication, en Partenariat avec l’UNICEF, a organisé un café de presse le 20 novembre 2023 à la Maison des Médias du Tchad. C’est sous le thème : « Crise climatique, crise des droits de l’enfant ».
Ce café de presse est organisé dans le cadre du projet « Engagement et renforcement des capacités des médias nationaux en faveur du plaidoyer et de la promotion des droits des enfants dans les médias ». Cette activité entre dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de l’enfance, célébrée chaque 20 novembre de l’année. Ladite journée a pour objectif, entre autres, d’accroître la sensibilisation mondiale aux droits de l’enfant grâce à une campagne intégrée de communication et de plaidoyer sur l’importance des droits de l’enfant et le rôle que joue l’UNICEF dans leur promotion et leur protection. Il y a aussi le soutien en faveur des droits de l’enfant en mobilisant un large éventail des parties prenantes, notamment les gouvernements, les organisations de la société civile, les entreprises, les médias et le grand public, et surtout les enfants, les adolescents et les jeunes eux-mêmes.
C’est aussi une opportunité à ne pas manquer pour l’UNICEF de démontrer son rôle en tant qu’organisation fondée sur les droits et le principal défenseur des droits de l’enfant dans le monde. Pour cette édition, l’UNICEF sensibilise sur la nécessité de faire respecter tous les droits de chaque enfant et le pouvoir transformateur de la participation des enfants et des jeunes à la création d’un monde meilleur pour tous.
Abba André, secrétaire exécutif de la Maison des Médias du Tchad, souligne que la particularité de ce café de presse qui se tient en prélude à la COP28, est que plusieurs entités, à savoir le ministère de l’Environnement, les organisations des jeunes et autres sont associés. Selon lui, cette rencontre se veut une plateforme de prise de parole des enfants et des jeunes pour plaider en faveur de leurs droits et présenter leurs actions d’adaptation au changement climatique. C’est pourquoi une présentation sur la « Crise climatique, crise des droits de l’enfant » a été présenté par Oumar Doumbouya, chef Wash à l’Unicef ainsi qu’une présentation de la délégation du Tchad pour la COP28, en lien entre les droits de l’enfant et la protection de l’environnement.
De son côté, Togue Yallah Anita, présidente du parlement des enfants du Tchad, estime que cette journée est une occasion de rappeler que les enfants ont des droits, des droits fondamentaux qui doivent être respectés. Malheureusement, relève-t-elle, « tous les enfants ne jouissent pas de ces droits ». Au Tchad, poursuit-elle, « beaucoup d’enfants sont victimes de guerre, de famine ou de pauvreté. Ils sont contraints de travailler pour survivre et parfois exploités. Dans ces conditions, il est difficile pour ces enfants de développer leur potentiel, car beaucoup ne savent pas lire ni écrire ».
La présidente du parlement des enfants du Tchad interpelle le gouvernement et les autorités en charge de l’éducation de rendre gratuite la scolarité ou à de moindre coût. Car dit-elle, « une scolarité gratuite ou à faible coût permet à un plus grand nombre d’enfants et d’adolescents d’accès à l’éducation ». Ceci, pour contribuer à réduire les inégalités sociales et à favoriser l’égalité de chance. « Plus de 75% d’enfants tchadiens n’ont pas d’actes de naissance, pourtant, un enfant qui n’a pas d’acte de naissance est un enfant qui n’existe pas. Il n’est pas normal qu’un enfant ne soit pas enregistré », a-t-elle ajouté.