À N’Djamena, c’est l’angoisse dans plusieurs quartiers. Ce mercredi, 09 octobre 2024, la montée des eaux a atteint un record de 8,18 mètres contre 7,16 en 2022. Les deux fleuves qui traversent la capitale, le Chari et le Logone, débordent de leur lit au grand dam des populations riveraines.
Les quartiers périphériques sont déjà en grande partie submergés et la population redoute une aggravation de la situation si le niveau du fleuve Chari continue de monter. L’érosion gagne du terrain et la rupture de la digue semble de plus en plus probable si des mesures supplémentaires ne sont pas prises. Certaines parties de la voie bitumée de la capitale sont également englouties par les eaux.
Rappelons que dans sa communication du 04 octobre 2024, le Premier Ministre, Allah-Maye Halina, a appelé à une solidarité internationale à l’endroit des partenaires techniques et financiers du Tchad.
Toutefois, la situation évolue vite à N’Djaména au niveau des travaux publics. Le Chari a atteint 7,96 m, ce qui signifie que les 8m seront atteints sous peu. À ce stade, le fleuve Chari pourrait enregistrer une montée d’eau comprise entre 8,10 m et 8,60 m, voire au-delà, d’ici à une dizaine de jours. Les infrastructures sont touchées et la rentrée scolaire menacée.
Lors d’une réunion du Comité National de Gestion des Inondations, élargie aux membres du Comité Technique, au Chef d’État-Major et aux responsables d’entreprises, le Premier Ministre a réitéré une fois de plus son appel urgent à une mobilisation générale face à la montée inquiétante des eaux.