Suite à la décision de l’ARCEP demandant aux abonnés des sociétés de téléphonie mobile de se faire identifier rien qu’avec le Numéro National d’Identification (NNI), l’Association de Défense des Droits de Consommateur a réagi ce lundi, à travers un communiqué de presse.
Le communiqué a relevé le caractère irréaliste de cette opération exigée par l’Autorité de Régulation de la Communication Electronique (ARCEP). « Pourquoi les citoyens consommateurs tchadiens doivent-ils payer le prix de la défaillance, du dysfonctionnement et de la léthargie des services publics », s’interroge le document. Pour l’Association pour la défense des droits des consommateurs, c’est l’administration publique qui est au service de la population et non l’inverse. « En cette période où les Tchadiens font face à la crise alimentaire et aux inondations, il est inadmissible de contraindre les abonnés disposant des pièces d’identité en cours de validité de consacrer des journées de travail devant les guichets de l’ANATS pour se faire délivrer le NNI », martèle le communiqué.
Au seuil du Dialogue national inclusif, l’ADC demande l’intervention personnelle du président du Conseil militaire de transition afin de trouver des solutions idoines à cette situation qui fragilise la cohésion sociale de la population. Elle suggère de ne pas bousculer les abonnés dont les pièces d’identité admises par l’Arrêté N°40 du 12 novembre 2012 sont en cours de validité mais leur donner plutôt du temps.
« L’ADC n’est pas contre l’identification des abonnés mais le fait de changer des règles pour exclure une partie des consommateurs serait difficilement acceptable », conclut le communiqué de presse qui porte la signature du Président de l’ADC, Daouda Elhadj Adam.