À l’occasion de la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire (y compris le cyber-harcèlement), célébrée le 7 novembre de chaque année, l’UNESCO appelle à mieux protéger les élèves face aux agressions physiques, verbales et psychologiques dont ils font l’objet, en particulier face à la montée des discriminations et des violences liées au genre et à l’identité sexuelle.
« À l’école, chaque enfant devrait se sentir respecté, accepté et en sécurité, afin de pouvoir apprendre et s’épanouir. Pourtant, de nombreux élèves sont encore victimes de violences et de harcèlement. Et à l’heure des réseaux sociaux, ces phénomènes ne s’arrêtent plus aux portes de l’école : ils se poursuivent et s’amplifient en ligne », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
La cheffe de l’UNESCO a appelé à faire un sursaut collectif afin que la lutte contre la violence et le harcèlement soit érigée au rang de priorité éducative. Aujourd’hui, seulement États disposent d’un cadre juridique complet dédié à la lutte contre la violence à l’école. « Près d’un élève sur trois dans le monde déclare avoir été agressé physiquement au moins une fois au cours de l’année », souligne l’UNESCO. Selon cette agence des Nations Unies, le harcèlement touche un élève sur trois chaque mois. « Le cyber-harcèlement est, par ailleurs, de plus en plus répandu, touchant désormais un enfant sur dix », ajoute-t-elle.
Elle soutient également que ces phénomènes ont de graves conséquences non seulement sur les apprentissages, mais aussi sur la santé mentale des élèves. Les victimes de harcèlement sont deux fois plus susceptibles de souffrir de solitude grave, d’insomnie et de pensées suicidaires. La violence à l’école affecte de manière disproportionnée certains groupes en fonction de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur statut socio-économique et d’autres marqueurs identitaires.
Au niveau mondial, 42 % des jeunes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ont été « ridiculisés, moqués ou menacés à l’école », principalement par d’autres élèves, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.