Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a condamné mardi, 18 mars 2025, les frappes meurtrières israéliennes sur la bande de Gaza, de loin les plus violentes depuis le début de la trêve il y a deux mois, dénonçant une tactique pour contraindre les Palestiniens à l’exode.
Les frappes, qui ont surpris les habitants du territoire palestinien assiégé en pleine nuit, ont fait plus de 400 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, l’une des journées les plus sanglantes depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.
Le bureau du président égyptien, dont le pays est l’un des trois médiateurs entre Israël et le Hamas, a jugé que ces bombardements s’inscrivaient dans le cadre d’« efforts délibérés visant à rendre la bande de Gaza inhabitable et à contraindre les Palestiniens à l’exode. « Lors d’un entretien téléphonique avec l’émir du Koweït, les deux dirigeants arabes ont mis en garde contre « les répercussions humanitaires » de la reprise des hostilités et contre une « extension du conflit dans la région », selon un porte-parole officiel égyptien.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a pour sa part dénoncé « une escalade dangereuse avec de possibles conséquences graves sur la stabilité de la région ». L’Egypte a appelé la communauté internationale à « agir immédiatement pour arrêter l’agression israélienne ».
Début mars, les dirigeants arabes réunis en sommet au Caire avaient adopté un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza, alternatif à celui du président américain, Donald Trump, qui proposait de « prendre le contrôle » du territoire palestinien et de déplacer ses 2,4 millions d’habitants.
L’Egypte est, avec le Qatar et les Etats-Unis, un des médiateurs entre Israël et le Hamas qui étaient en guerre dans la bande de Gaza pendant quinze mois, avant la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.