Est de la RDC : le M23 s’en prend aux journalistes et à la société civile

Goma, RDC,le 6 février 2025. Premier meeting du M23 et de sa branche politique l'AFC (Alliance Fleuve Congo) depuis la prise de la ville par le groupe rebelle soutenue par le Rwanda. Plusieurs milliers de personnes étaient réunis dans le stade de l'Unité.

Le mouvement armé anti-gouvernemental M23 s’en prend aux journalistes, à ses contradicteurs et à la société civile depuis qu’il a pris fin janvier Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, dénonce mercredi l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).

« Le M23, soutenu par le Rwanda, harcèle et attaque des activistes, des journalistes et des détracteurs pacifiques dans les zones qu’il contrôle », accuse HRW dans un rapport qui demande que ceux-ci puissent « faire leur travail sans menaces, violences, ou pire ». Et ce rapport de mentionner un chanteur et militant, Delphin Katembo Vinywasiki, connu sous le nom de Delcat Idengo, qui a été « abattu » en février à son domicile par « des combattants du M23 », « apparemment dans une situation de non-combat ».

Un « rapport biaisé » aux « allégations infondées » rejeté « catégoriquement » sur X par Lawrence Kanyuka, le porte-parole de l’Alliance fleuve Congo (AFC), dont le M23 fait partie. « Notre organisation n’a jamais arrêté, intimidé ou persécuté aucun journaliste ou militant » et l’AFC/M23 « reste ouverte aux journalistes nationaux et internationaux », a affirmé M. Kanyuka, ajoutant que la mort du chanteur Indego « résultait de conflits internes » entre différentes factions de milices pro-Kinshasa et l’armée congolaise.

Quelques jours après avoir pris Goma, « les combattants du M23 ont commencé à harceler les journalistes, les activistes et les leaders de la société civile qu’ils considéraient comme une menace », certains étant « placés en détention », affirme pourtant HRW.

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