Des milliers de manifestants pour le retrait de la Cedeao au Burkina et au Niger

Ph DR

Des milliers de personnes ont manifesté ce mardi 28 janvier 2025 au Niger et au Burkina Faso pour soutenir le retrait de leurs pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui devient effectif mercredi.

A Niamey, plusieurs milliers de manifestants, avec en peloton de tête des membres du régime militaire, se sont rassemblés à la Place Toumo, puis ont marché vers la Place de la Concertation, devant l’Assemblée nationale, à quelques kilomètres de là. Ils ont scandé des slogans hostiles au président français Emmanuel Macron, mais aussi à certains chefs d’Etat de la région avec lesquels le Niger entretient des relations tendues, comme le Bénin, le Nigeria ou la Côte d’Ivoire.

« Le 28 janvier 2024 nous avons annoncé notre sortie de la Cédeao avec effet immédiat. Beaucoup pensaient que c’était une blague, ils pensaient qu’on allait revenir sur notre décision », a dit lors de manifestation le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’Etat major particulier du chef de la junte nigérienne, le général Abdourahamane Tiani.

A Ouagadougou, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à la place de la Nation, dont le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo et des membres du gouvernement. « Vive l’AES, à bas la CEDEAO », « Adieu la Cedeao aux mains liées, vive l’AES libre », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants.

Dans le cortège, les drapeaux des trois pays sahéliens et celui de la Russie flottaient au vent. « La Cedeao est l’une des cordes de notre asservissement qui a été coupée. Pour couper le cordon de l’impérialisme (…)  cela ne se fera pas par les mains tendres d’une sage-femme, mais par une hache (…) », a déclaré en marge de la manifestation le Premier ministre Ouédraogo.

Des manifestations étaient également prévues au Mali. Le 29 janvier 2024, au lendemain de leur annonce, les trois pays avaient formellement notifié à la Cedeao leur volonté de retrait « immédiat ». Les textes de l’organisation ouest-africaine imposaient cependant un délai d’un an pour qu’il soit effectif.

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