Culture : Matibeye Géneviève relie la tradition et la modernité

En prélude à la prochaine sortie de son album « Noon Pah (pleureuses en Ngambaye)», la chanteuse Matibeye Géneviève foule dans la soirée de ce vendredi 14 janvier 2022, les planches de la salle de spectacle de l’Institut Français du Tchad (IFT). Pour son premier concert de l’an 2022, la choriste de gospel, puis de studio et de scènes, devenue véritable bête de scène depuis quelques années, propose un voyage thérapeutique pour l’âme, l’esprit et le corps, à travers des chansons mêlant le jazz, le blues et les autres rythmes traditionnels.

La représentante du Tchad aux jeux de la Francophonie Abidjan 2017, catégorie musique, incarne la nouvelle génération d’artistes dont les talents dépassent les frontières. Alliant tradition et modernité dans ses chansons, Matibeye Géneviève propose un incessant aller-retour entre spiritualité et mondanité. La pleureuse de la chanson traditionnelle tchadienne, dotée d’une forte voix, excelle dans son travail par une musique de recherche d’une identité culturelle et musicale tchadienne. Son art et sa créativité sont un recueil de l’observation de la vie quotidienne dans son milieu, fait de hauts et des bas, des situations et des circonstances culturelles, sociétales, sociales, économiques ou politiques, qui se matérialisent dans ses chansons. Elle fait mienne dans « Noon Pah » les pratiques réservées aux cantatrices ou griottes lors des événements des rituels, des célébrations, des intronisations, obsèques et autres.

A peine sortie d’une résidence de création avec les WOP (women project), avec 5 autres chanteuses de l’Afrique grâce à Radio Babel et les Dames de la Joliette à Marseille, Matibeye Géneviève s’apprête à aller en tournée au début de l’année. Son futur album enregistré entre le Tchad et la France sera disponible au premier trimestre 2022.

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