Musique : la journée internationale du jazz célébrée à Koumra

Chaque 30 avril, le monde célèbre la Journée internationale du jazz, instaurée par l’UNESCO en 2011, pour promouvoir le jazz comme outil éducatif, vecteur de paix et catalyseur du dialogue interculturel. À Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul, cette célébration a pris une dimension particulière.

Avec le soutien technique et financier de l’UNESCO, l’Action des Artistes pour le Développement et l’Éducation aux Droits Humains (AARMOC) a organisé un événement au Centre Café des Arts sur le thème : « Incarner le pouvoir du jazz pour s’unir dans notre humanité partagée ». La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général de la province du Mandoul, de la Déléguée provinciale en charge de la culture, et de nombreuses figures du monde artistique.

Dans son mot d’ouverture, Nguesmbaye Félix, président du comité d’organisation, a souligné le jazz, en tant que genre musical emblématique, incarne la liberté, la créativité et l’innovation. C’est le fruit de métissages culturels et historiques qui reflètent la diversité du monde. Il a rappelé que le jazz offre une plateforme propice aux échanges entre musiciens, à la promotion de la tolérance et à la compréhension mutuelle, tout en jouant un rôle essentiel dans la prévention des conflits et la construction de la paix.

Le coordonnateur de l’AARMOC, Madjimbé Mimo Iverson, a exprimé sa reconnaissance envers l’UNESCO pour son accompagnement et a salué la présence d’artistes venus d’autres horizons pour participer à cette deuxième édition.

De son côté, Nicole Ndoadoumngué, Déléguée provinciale du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat du Mandoul, a salué les initiatives de l’AARMOC. Elle a rappelé que de telles actions artistiques peuvent contribuer à la gestion des conflits intercommunautaires, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), la traite des personnes et les différends fonciers qui fragilisent la cohésion sociale dans la province.

En lançant officiellement les festivités, Ahmat Tidjani Ahmat, Secrétaire général de la province du Mandoul, a réaffirmé la volonté des autorités provinciales d’exploiter le potentiel culturel et artistique pour répondre aux défis sociaux. « La musique jazz est un puissant outil d’expression et de dialogue. Elle peut accompagner les mécanismes de résolution des conflits, comme le souhaite le Chef de l’État, le Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno », dit-il.

La célébration a été marquée par plusieurs activités comme les formations musicales et master class, une émission interactive avec des professionnels du jazz, unz projection de film sur le jazzman Charlie Parker, et un concert grand public réunissant notamment Yamas Nalalta, le groupe Académie Jazz Éducation, NSN Salomon et des artistes locaux, dans une ambiance festive et pédagogique.

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