Architecture : ces 5 villes du Tchad qui ont un seul et même symbole

Si les deux premières sont à la porte du désert, entourées de dunes de sables, trois côtés sur quatre, les trois autres sont dans la zone méridionale. Elles sont des villes entourées de zones rizières et forestières. Cependant, Moussoro, Mao, Bongor, Kélo et Doba ont un point commun. Un symbole auquel chacune d’elles s’identifie : un Château d’eau métallique blanchâtre !

Chacune de ces cinq villes se trouve à plus de 200 km de la capitale N’Djaména. L’une sur la route de Faya-Largeau : Moussoro. La deuxième sur celle du Niger (Mao) et les restes sur l’axe N’Djamena-Sarh. Mais, toutes les cinq laissent apparaître un château d’eau blanchâtre dont la cime est le rond du ballon. Une architecture moderne imposante orne toutes ces agglomérations de la plus belle des manières, au-delà de son caractère de réserve d’eau potable.

Mao, la ville blanche, a bénéficié de ce château d’eau métallique en 1973. Le chef de chantier était Jean Alamercerie pour la société SATOM, nous informe Jean Ivanez. « Moi, je suis allé pour faire une soudure sur le fond de la boule en octobre 1973 », a-t-il ajouté. Le château de Mao a servi la ville jusqu’ici et est resté, pour elle, une signature. Plus on s’approche de ladite ville, plus elle nous renvoie cette image imposante d’un gigantesque château.

Moussoro s’inscrit sur la même ligne avec son joyau architectural métallique. Du sable, du vert d’arbres et du bleu d’un ciel effréné tacheté de nuages au milieu desquels une boule métallique s’impose aux côtés des antennes des téléphonies mobiles de la ville. L’identité de ces deux premières villes repose sur ces châteaux d’eau en métal et de couleur blanche. Il a été construit par Jean Ivanez avec ceux de Bongor et Doba. Ces derniers sont dans une zone de densité en matière de faune. Ainsi, les plantes, réduisant la visibilité à l’entrée de ces villes, les cachent. Mais, à l’intérieur de chacune d’elle, ce château de métal blanc reste une fierté et un joyau d’architecture.

Kélo voit son château d’eau similaire planté au pied de la forêt qui couvre la sortie Sud-Ouest de la ville. Et ce, à quelques mètres du rond-point Éléphants qui subdivise les rues dont l’une se met sur l’axe N’Djamena-Moundou et l’autre sur Pont Carol puis Pala. Si la forêt, cette masse verdoyante gigantesque, a caché le château d’eau de Kélo, elle n’a pas pour autant caché cette merveille à qui sait se promener dans la cité. « D’ailleurs, dès que tu arrives au rond-point Zèbres, il n’y a pas plus bel endroit à Kélo. Car à ta droite, gauche ou devant toi, selon ta direction, le château ne peut s’empêcher de se présenter à toi », déclare Ismail, un jeune habitant de la ville.

« Les châteaux d’eau de Moussoro, de  Mao et de Kélo doivent être conservés au même titre que les œuvres d’art », laisse entendre Ismail qui a visité ces trois cités. « Je n’ai pas vu celui de Doba car je n’ai pas été à Doba. Par contre,  Bongor, c’est aujourd’hui que j’apprends qu’il a un château similaire, quoique c’est mon axe de toujours », a-t-il ajouté.

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