Afrique : L’Union africaine à la recherche de son financement

Les dirigeants du continent africain se penchent à partir de ce samedi 22 jusqu’au mardi 25 janvier 2022 à Rabat, (Maroc), sur le financement de l’Union africaine (UA). Les travaux axés sur le thème « au-delà du Covid-19 : améliorer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union Africaine » devraient à terme, concevoir des stratégies de rétablissement innovantes entre autres, l’implémentation efficiente de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ils seront sanctionnés par l’adoption d’une déclaration, qui sera soumise à l’approbation des dirigeants lors du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sensé donner une nouvelle impulsion à l’Union africaine.

Cette réunion de haut niveau, qui vise à améliorer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de cette institution, s’inscrit dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine et dont des réformes institutionnelles en cours devraient permettre de déboucher sur l’intégration et l’émergence de l’Afrique. Pour faire face aux nombreux défis qui interpellent l’Afrique, l’institution, basée en Ethiopie, a besoin de ressources adéquates, fiables et prévisibles pour mettre en œuvre ses programmes afin d’atteindre ses objectifs de développement et d’intégration conformément au chronogramme défini en 2015 par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.

Les pays africains aspirent sortir de la dépendance vis-à-vis des contributions extérieures. Plus de 50 % du budget est supporté par des partenaires au développement tels que l’Union européenne (UE) et la Chine. Certains gros contributeurs, à l’exemple de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Egypte, du Nigeria ou du Maroc, après retour en 2018, n’arrivent pas à honorer leurs engagements. Beaucoup d’Etats africains accusent d’énormes arriérés de cotisations.

Et pourtant, la décision de Kigali (Rwanda) de 2016 sur le financement de l’UA, entériné la mise en œuvre du prélèvement à l’importation de 0,2 %. Cinq ans plus tard, seuls 17 pays sont sur la voie de son application. Les décisions de réforme financière visent à atteindre entre autres, le paiement en temps voulu, adéquat, fiable et prévisible de toutes les contributions statutaires des Etats membres et des partenaires à l’Union africaine, l’ autonomie financière , le partage équitable de la charge du budget, l’amélioration du budget, de la surveillance financière et de la gouvernance pour atteindre des normes fiduciaires élevées, l’optimisation des ressources et la probité, le financement prévisible et durable des opérations de paix de l’UA, à travers la revitalisation du Fonds pour la paix, et la recherche d’alliances stratégiques.

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