La junte du Burkina Faso, arrivée au pouvoir par un coup d’Etat militaire le lundi dernier, s’en sort finalement avec des sanctions au minima. Le sommet virtuel des Etats ouest-africains décide seulement de suspendre le pays de l’organisation « sans autres sanctions immédiates ». La Cédéao a aussi programmé l’envoi ce samedi 29 janvier, à Ouagadougou, d’une mission des chefs d’état-major des armées qui sera suivie lundi d’une mission ministérielle. L’institution des Etats ouest-africains, qui a demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, tiendra un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence, cette fois-ci, des chefs d’Etat de la région. Le sommet du 3 février prochain à Accra (Ghana) étudiera le compte-rendu de ces missions pour décider d’imposer ou non d’autres sanctions.
Dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi dernier, le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a estimé, jeudi soir à la télévision nationale, que son pays avait « plus que jamais besoin de ses partenaires« . « Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l’État. Mais je voudrais rassurer l’ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme », rassure-t-il.