Le 9 septembre 2001, meurt le commandant Massoud, « le héros national ou la figure de la résistance afghane ». Longtemps opposé et en guerre contre les soviétiques, il fut parmi les premiers à alerter contre Al Qaïda et résista aux talibans. 22 ans après, il fait figure d’un résistant de l’islamisme radical.
Le 11 septembre 2001, les Américains avaient vécu l’enfer. Un attentat terroriste a visé les tours jumelles du Wall Street Center, faisant plusieurs centaines de morts et de blessés. Deux jours avant cette date fatidique, c’est au Panchir en Afghanistan que la population pleurait un dirigeant hors pair, le Commandant Massoud. A première vue, il n’y a aucun lien entre l’attentat et la mort de Massoud. Ce dernier avait prévenu les États-Unis et le monde entier de la dangerosité des terroristes.
Nous sommes le 4 avril 2001 à Strasbourg, le Commandant Massoud est invité au parlement européen. Lors de son discours, il met en garde l’Amérique et le monde face aux dangers terroristes. « Mon message au président Bush est le suivant : les problèmes auxquels nous faisons face seront bientôt ceux des Américains et du reste du monde », a t-il prophétisé. Et c’est fut le cas.
Né le 2 septembre 1953 à Bazarak, Ahmad Shah Massoud, célèbre sous le surnom de Commandant Massoud, s’est engagé très tôt dans la lutte pour la libération de son pays l’Afghanistan des mains des Soviétiques. Visionnaire, le commandant Massoud s’oppose aux talibans. Il est nommé ministre de la défense de 1992 à 1996, année à laquelle les talibans deviennent les maîtres de Kaboul. Le commandant se retranche dans son Panchir où il tient encore tête aux nouvelles autorités de son pays jusqu’à sa mort en 2001.
Massoud le lion du Panchir est mort mais sa région ne tombe sous les mains des talibans que 20 ans après, en 2021, lorsqu’ils reprennent la tête du pays et réinstaurent à nouveau l’émirat. Son fils a aussi fait figure de résistance aux talibans.