Le Vice-président du conseil d’administration de l’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs (ADC), Mahamat Saleh Idriss, a fait un point de presse le samedi 12 octobre 2024. Une communication pour dénoncer la violation flagrante des textes relatifs à la lutte anti-tabac au Tchad et pour sensibiliser sur la mise en œuvre de la Convention cadre de l’OMS.
Dans sa communication, Mahamat Saleh Idriss a rappelé que le tabagisme constitue un fléau mondial aux nombreuses conséquences sur la santé des jeunes adolescents et des adultes. Pour lui, il est important de dénoncer la violation flagrante des textes relatifs à la lutte anti-tabac au Tchad par l’industrie du tabac. « C’est pourquoi le Tchad, après avoir ratifié la convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac (CCLAT), a pris un certain nombre de dispositions législatives, réglementaires et institutionnels », dit-il.
Selon le vice-président, il est important de renforcer la mise en œuvre de la Convention cadre à travers les arrêtés dont les principales sont l’adoption de la loi N°10/PR/2010 du juin 2010 portant lutte anti-tabac au Tchad, l’élaboration du document de la stratégie nationale de lutte contre le tabagisme, l’augmentation progressive des taxes sur le produit tabac depuis 2015, entre autres.
L’équipe de l’ADC a effectué une descente sur le terrain pour constater l’ampleur que prend la contrebande des produits du tabac, vérifier l’origine des paquets de cigarettes et identifier les sources d’approvisionnement.
Malgré la sensibilisation faite pour la lutte anti-tabac, « nous en avons pour preuve la présence massive des paquets de cigarettes de différentes marques non conditionnée et d’étiquetage des produits du Tchad dont il y a des paquets sans avertissement sanitaire non conforme à l’arrêté 420 », déplore le vice-président du conseil d’administration de l’ADC.
Pour Mahamat Saleh Idriss, l’interdiction de fumer dans les lieux publics n’est pas observée, violant ainsi l’article 8 de la convention cadre pour la lutte anti-tabac et du décret 1522 portant interdiction de fumer dans les lieux exposants plusieurs personnes à la fumée passive. « Nous exigeons que des actions urgentes soient entreprises par le ministère de la Santé publique, le ministère du Commerce, le ministère des Finances et le ministère de l’Administration du territoire pour mettre fin à cette situation nuisible à la santé publique, à la sécurité au climat des affaires et aux finances. »
Mingueyam Olive (Stagiaire)