Dans la capitale économique, Moundou, l’axe principal situé sur l’avenue Ngarta Tombalbaye est dans un piteux état depuis quelques années. Après la pluie, les usagers ont du mal à utiliser cette voie qui, autrefois bitumée, est maintenant colmatée en terre battue, ce qui rend la circulation difficile. Pourtant, un adage populaire dit : « le développement d’un pays passe nécessairement par la route ».
Le 29 juillet 2024, une descente nous a permis de recueillir les avis des usagers sur cette route nationale qui se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation avancée. Dans leur ras-le-bol, ils ont laissé parler leur cœur en précisant que « l’entretien des routes est essentiel pour garantir leur durabilité et la sécurité des usagers », « il est donc crucial que les autorités locales et les organismes responsables de l’entretien prennent des mesures pour maintenir ces routes en bon état ».
Contrairement à ceux qui rejettent la faute sur les autorités communales, Amdane Adoum, opérateur économique au marché central de Moundou, a, quant à lui, félicité l’exécutif communal pour les travaux d’aménagement de certains axes de la cité entamés il y a de cela quelques mois avant de souligner que « le développement de la province du Logone-Occidental dépendra de la contribution de tous ». Il a rejeté en bloc les propos de ces devanciers tout en proposant des pistes de solutions et demandant aux autorités communales et administratives de la place de concrétiser « les projets de rénovation pour entretenir non seulement l’avenue Ngarta Tombalbaye, mais aussi augmenter les pistes goudronnées ».
Un autre citoyen interrogé a souligné que « sur le plan des réalités du terrain, cette route présente un état de dégradation plus marqué pendant et après la saison des pluies ». « La qualité d’usage offerte par une piste goudronnée décroît en fonction du volume et l’agressivité du trafic, de la consistance de la couche et de son efficacité », a-t-il ajouté.
Il est à préciser que la BEAC, la MCT, la Banque UBA et les agences de voyage se trouvent sur cette route nationale impraticable aujourd’hui. À cet effet, les citoyens demandent au président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno , d’avoir « un regard rétrospectif sur la mairie de Moundou qui est depuis toujours une vache à lait pour les ennemis du développement ».
La question la plus préoccupante est de savoir si réellement les maires qui se sont succédés, Laoukein Kourayo Médard, Nérolel Ndoukolé Siméon, Nédion Djingambaye Chirac, Nétoloum Julien, Balkasse Djimaldé Mbaîamtar, Aldembaye Clément et l’actuel maire, Guelmbaye Bienvenue, se soucient de la réparation de cet axe et du développement de la ville de Moundou. Vivement que le cri de la population soit entendu !
Miskine Awini,Correspondant.