La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque année le 10 octobre, a pour objectif de sensibiliser sur les problèmes y relatifs dans le monde. Au Tchad, le cas des personnes souffrant de troubles mentaux, en toute liberté dans les villes, devient de plus en plus préoccupant.
Cette journée mondiale est placée sous le thème national, « la santé mentale pour un bienêtre cohérent ». Au niveau international le slogan est : « la santé mentale est un droit humain ». Au Tchad, des personnes atteintes de troubles mentaux ne sont pas suivies par les spécialistes ou non internées. L’accessibilité aux soins demeure toujours un problème majeur, ce qui développe en eux une agressivité à l’égard de la population.
Ces personnes en déséquilibre mental agressent les passants, perturbent les automobilistes et les motocyclistes, causant des accidents. Un passant déplore ce comportement : « ces individus ne doivent être abandonnés dans la rue de cette manière. C’est vraiment gênant et ça fait peur de vivre quotidiennement auprès d’eux », dit-il.
Sur le boulevard Maréchal du Tchad, non loin de l’hôpital Notre Dame des Apôtres où nous nous sommes rendus pour constater de visu ce phénomène, l’un des malades mentaux a tapé sur le véhicule de service avant de traverser la chaussée. De l’autre côté, il a jeté un pneu sous une moto en pleine circulation qui a failli renverser le motocycliste. Padissou André, sous le choc, témoigne que « si je n’ai pas maitrisé le guidon, je serai à l’heure-ci à l’hôpital ou mort. Il faut que le gouvernement trouve une solution à ces malades ».
Entre-temps, pour éviter le pire et faire face à ce phénomène, le gouvernement doit multiplier d’effort en créant des centres psychothérapeutiques pour caserner ces patients.