L’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) a annoncé, à travers un communiqué, que sa transformation en parti politique est envisagée dès que les conditions nécessaires seront réunies. Cette mutation, pourtant attendue depuis les accords de Doha, reste suspendue à plusieurs obstacles, selon l’ex-formation politico-militaire.
Au cœur des blocages figure le processus de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR), prévu dans l’Accord de paix de Doha signé entre le gouvernement tchadien et plusieurs groupes politico-militaires, dont l’UFDD. L’organisation déplore que ce processus n’ait toujours pas été concrétisé, ce qui freine, de facto, son évolution vers une formation politique pleinement civile. « Le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (DDR), tel que stipulé dans l’Accord de Paix de Doha, a pris du retard et n’a pas pu se réaliser à ce jour », peut-on lire dans le communiqué.
Autre facteur de ralentissement, les aspirations internes à une large concertation. Les militants et sympathisants de l’UFDD, qui espéraient une transformation avec l’application du DDR, expriment le souhait d’une réflexion approfondie et inclusive pour fonder un parti politique solide et porteur de vision. Cette dynamique, selon le président de l’UFDD, Mahamat Nourri Allatchi, témoigne d’un attachement à une transition politique réfléchie, capable de jeter les bases d’un projet démocratique ambitieux, en phase avec les aspirations du peuple tchadien.
Malgré les lenteurs observées, l’UFDD réaffirme sa fidélité aux engagements pris lors des négociations de Doha, tant sur le sol qatari qu’au Tchad. L’organisation affirme avoir respecté l’ensemble de ses obligations et se dit pleinement engagée dans le processus de réconciliation nationale. « L’UFDD reste acquise à la cause de la nation tchadienne réconciliée avec elle-même et aux grandes valeurs humaines universelles », conclut le communiqué.