Tchad : les filles demeurent toujours les premières mises à l’écart de la scolarité

Ph Oeil féminin

À l’occasion de la journée mondiale de l’éducation, ce 24 janvier 2025, plusieurs ONG rappellent à quel point les inégalités entre les filles et les garçons persistent dans l’accès à l’apprentissage. Au sein des régions en situation d’urgence, le constat est sans appel : les filles demeurent toujours les premières mises à l’écart de la scolarité.

Au Tchad, les jeunes filles qui parviennent à entrer à l’école font face à de nombreux obstacles : elles doivent souvent marcher plusieurs kilomètres, peuvent être agressées sur le chemin et sont contraintes d’être absentes quand elles ont leurs menstruations, faute d’équipements adaptés. Le manque d’enseignants et de manuels scolaires est également un frein à leur scolarisation. À cela s’ajoutent les mariages précoces qui les empêchent de continuer leurs études. Deux filles sur cinq se marient avant leur dix-huitième anniversaire et près d’une sur cinq avant l’âge de quinze ans.

Parfois, les jeunes écolières doivent quitter le système scolaire pour aller travailler, car les familles en situation d’extrême pauvreté ne peuvent subvenir aux frais de scolarité. Et si elles le peuvent, elles choisissent d’envoyer uniquement les garçons étudier. En moyenne, la probabilité qu’une fille ne soit pas scolarisée est 57% plus élevée que celle pour un garçon.

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